L'histoire :
Ce matin-là, en voyant son grand-père se raser, Cédric se questionne. Il finit par demander à son pépé pourquoi des poils lui poussent constamment sur les joues. Ce dernier lui explique que pour les hommes, c’est un signe de virilité. Si lui n’en a pas encore, c’est tout simplement parce qu’il est trop jeune. Mais alors, si c’est un signe de virilité, pourquoi le grand-père se rase t-il systématiquement dès l’apparition des premiers poils ? Et pourquoi ne porte t-il pas la barbe alors que c’est plutôt seyant. L’homme lui révèle alors qu’il a porté une barbe par le passé, mais qu’il ne le fera plus, car ça ne plaisait ni à sa fille, ni à son épouse, mais il refuse d’en dire plus à son petit-fils. C’est finalement Marie-Rose, la mère de Cédric qui intervient pour lui raconter toute l’histoire en détails. Lorsqu’elle avait à peu près l’âge de son fils, son père s’est mis en tête de porter la barbe comme beaucoup d’hommes, mais sa radinerie légendaire lui a posé problème. En effet, il refusait d’aller chez un barbier pour entretenir sa foisonnante barbiche. Peu doué, le pépé de Cédric eut rapidement une barbe sauvage qui effrayait sa grand-mère et faisait même d’eux la risée des gens lors de leurs sorties en public. N’en pouvant plus de cette situation, l’épouse de Jules lui a donné un jour un ultimatum : soit sa barbe, soit elle !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ses ultimes aventures scénarisés par Raoul Cauvin avant le décès du scénariste, cet album de Cédric propose 17 nouvelles historiettes de une à quatre pages. Il s'appuie sur des sujets actuels, comme le télétravail, le port de la barbe, les blagues cartonnant sur les réseaux sociaux… Mais également sur des sujets plus classiques comme le choix du programme télé, l’amour de Cédric pour Chen ou encore les désaccords entre grand-père et petit-fils, cet album brasse de nombreux thèmes, mais il se montre finalement souvent peu inspiré et ne provoque pas le rire, ni même le sourire attendu. Cette série de gags vite lue est presque aussi vite oubliée… En outre, on sent clairement que l’ensemble manque de modernité lorsqu’on évoque des sujets comme les filles qui sont des pipelettes incapables de garder un secret (sic) ; ou encore quand le pauvre père de Cédric est obligé de manger une pizza car sa femme a fait brûler le diner (re sic). Reste la mise en images de Laudec qui, elle, se révèle toujours de bonne qualité, avec un découpage efficace montrant un bel équilibre entre les décors et les échanges entre les personnages. L’ensemble est mis en couleurs avec professionnalisme par le studio Leonardo. Pour son dernier tour de piste (en attendant une éventuelle reprise), Cédric ne propose pas le plus palpitant des recueils, mais il devrait néanmoins contenter les inconditionnels.