L'histoire :
Le 5 avril 1514, une mystérieuse et noble dame à l’accent inconnu se rend à Amboise aux portes du clos Lucé pour y déposer un nouveau-né. Recueilli par les servantes de la femme de lettres Marguerite d’Angoulême, l’enfant ne porte pas de nom et a pour seule particularité, un luxueux collier. C’est l’une des cuisinières du château, Marie, qui décide de prendre soin du bambin. Elle le baptise également du nom de « Cinq avril » en référence au jour de son arrivée. En 1516, Léonard De Vinci est invité par François 1er à séjourner au clos Lucé. Il y fait la rencontre du jeune Avril et le prend immédiatement sous son aile. Jusqu’à sa mort, il lui dispense une éducation, lui apprend à lire et écrire, à dessiner des machines, à lire le ciel… En mai 1519, sur son lit de mort, Léonard apprend à Avril qu’il ne l’a pas choisi par hasard et que la vie de millions de personnes dépendra de ce qu’il fera des connaissances qu’il a acquise. Très énigmatique, son mentor termine en lui disant qu’il en saura plus le jour de ses 18 ans… Le jour de sa majorité, Avril récupère le pendentif de sa mère qu’il avait tendance à égarer étant enfant, un pli cacheté signé De Vinci à ouvrir le jour de ses 18 ans ainsi que des vêtements et de quoi manger. Enfin, on lui demande de se rendre dans une salle secrète du château pour y rencontrer une personne qui a des informations importantes à lui révéler…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir adapté le roman de Michel Bussi Les Nymphéas noirs, Fred Duval nous propose une nouvelle série cette fois-ci co-écrite avec l’auteur. Dans cette première partie, on découvre un jeune enfant abandonné ou plutôt confié aux servantes du château d’Amboise. Pris sous l’aile de Da Vinci, on comprend rapidement que cet enfant n’est pas n’importe qui. Il est sans conteste le fils de l’une ou l’autre personne importante et donc en danger de par ses origines. Il faudra néanmoins patienter pour en savoir plus concernant ce point… En attendant, ce tome 1 est très rythmé. Après avoir planté le décor, le récit s’emballe dès que le héros atteint ses 18 ans. Il est alors obligé de fuir et de partir sur les traces de ses origines tout en étant traqué par l’ignoble cardinal Sordi. Mêlant adroitement fiction et Histoire avec l’œuvre de De Vinci ou encore l’indépendance de la Bretagne, cette première partie s’installe efficacement et devrait plaire aux fans de récit de capes et d’épées et /ou d’intrigues mystérieuses riches de complots, trahisons et coups bas. Noë Monin (Les lames d’Âpretagne) met en images cette série d’aventures dans un style semi réaliste très expressif. Le dessinateur sait donner de l’impact aux scènes plus sombres tout en renforçant les scènes plus légères et amusantes. L’ensemble est mis en couleurs avec le talent qu’on lui connait par Sedyas (Sortilèges, Les Campbell, Fraternity…). Ce bon premier album donne envie de découvrir la suite…
