L'histoire :
Suite à la disparition d’un citoyen, Luke Holden, le shérif de la petite bourgade de Mercy se rend au bar « Black Stallion », dernier lieu connu où l’homme se serait rendu. Sur place, personne ne se rappelle avoir vu Luke de la soirée. En revanche, tous se souviennent d’une étrangère peu farouche qui s’en est pris à l’un d’entre eux. Billy Bob, le shérif, montre aux piliers du bar, l’avis de recherche flou sorti du fax défectueux du poste. Malgré le triste état de la photographie, tout le monde reconnaît la jeune femme turbulente dont ils ont parlé juste auparavant. Au même instant, l’un des adjoints du shérif prévient Billy qu’ils viennent de retrouver la voiture de Luke avec son cadavre vidé de son sang à l’intérieur. Pour le shérif, il ne fait plus aucun doute que les deux personnes hébergées par sa tante sont Soldier Sun et Agripa, les meurtriers mentionnés sur l’avis de recherche. Pendant ce temps, Owen Nash arrive à Mercy et il a déjà repéré Agripa. Bien décidé à venger la mort de sa femme en éliminant ses bourreaux, Owen compte les emmener à la ferme aux crotales. Quant au Marshal et à ses hommes, ils découvrent également que Soldier Sun et sa fille sont actuellement dans un bled paumé appelés Mercy…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un flashback de 4 pages relatant les événements de Salt Lake City (qui ont mis le Marshal sur la piste de Soldier Sun et Agripa), le récit reprend à Mercy, où le duo de tueurs est en position délicate. À cause d’Agripa qui tue sans contrôle, Soldier Sun et sa fille sont désormais traqués par le marshal, mais également par Owen Nash, mari d’une victime... et par le shérif du coin qui veut prouver qu’il n’est pas un dégonflé. Pour le tandem, l’objectif est de semer ses poursuivants, tout en éliminant au passage Pénélope Mitchell, qui a un passé lié à l’écrivain Jessica Blandy (et donc objet de leur présence dans ce coin reculé). À l’instar du tome précédent, cette seconde partie est particulièrement captivante grâce à ses nombreux rebondissements, mais aussi grâce à l'approfondissement psychologique de chaque protagoniste (le tandem de tueurs, Nash, le shérif). Ultra efficace, le scénario de Gihef accroche également par ses dialogues proches de qui se fait dans le registre cinématographique. Côté dessin, Renaud livre une nouvelle partition réaliste avec des couleurs directes qui rappelle également l’univers du septième art. Le seul bémol est de devoir quitter cet univers après seulement deux albums. À moins que les auteurs ne rempilent pour un second diptyque ?
