L'histoire :
Pour prendre un nouveau départ, Jacques, Céline et leurs deux filles emménagent dans une toute nouvelle maison. Dès leur arrivée, Mélanie, l’aîné, est déçu ! Il n’y a absolument rien dans cet endroit : pas de télévision, de marqueurs, de jeux… Céline lui explique alors que tout est encore dans les cartons. Elle lui propose de jouer dans le jardin en attendant. Mélanie a néanmoins une meilleure idée : regarder la Reine des neiges sur sa tablette ! Plus tard, les filles s’endorment comme des masses après cette éprouvante journée de déménagements. C’est du moins que ce que pensait le couple, car à peine se retrouvent-ils à deux que les filles appellent leur père. Jacques monte donc les voir à l’étage et après les avoir écouté, il redescend et propose à Céline de confier les filles à sa mère pendant qu’ils vont, peinards, à l’hôtel, pour se reposer… Le lendemain matin, Céline et Jacques espèrent profiter d’un petit moment d’intimité, mais ils sont rapidement rejoints dans leur chambre par Mélanie. Après l’avoir convaincue de retourner dans son lit, le couple décide de ne pas perdre de temps et de sauter les préliminaires. Mais ni une ni deux, Mélanie est déjà de retour avec Cathy qui réclame son biberon. Les câlins, ce sera pour plus tard…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sept ans après la fin de sa série Le chômeur et sa belle, Jacques Louis est de retour avec un nouvel album racontant son quotidien de manière humoristique et émouvante. Pouvant être considéré comme une suite directe à sa série précédente, Family Life parle de ses doutes, de son manque d’inspiration professionnelle, de sa vie de famille de plus en plus prenante, qui ne lui laisse guère de temps pour sa vie de couple, de la perte de son frère, de la vie post-attentat ou encore des difficultés de continuer à avancer avec le sourire pour le bien-être de ses enfants. Bref, cet album de 96 pages au format à l’italienne et à couverture souple aborde de nombreux thèmes. Mais sa force principale, c’est d’osciller adroitement entre sujets graves et sujets plus légers, d’alterner efficacement entre gags amusants et historiettes émouvantes. Un quotidien de trentenaire dans lequel ce public se reconnaît forcément sur de nombreux points. Pour la mise en images, l’auteur s’éloigne des inspirations Simpsons et Titeuf de son œuvre précédente pour nous proposer un trait gaguesque plus personnel. Le tout est mis en couleurs en bichromie, rappelant notamment les rééditions de Nelson et de Marzi chez le même éditeur. Un album autobiographique plaisant à lire, qui émeut autant qu’il fait sourire.
