L'histoire :
Le barbare et la princesse évoluent dans un niveau de jeu vidéo plutôt champêtre. La princesse s’émerveille d’ailleurs à la vue des formes variées des nuages, qui lui font penser tantôt à un nounours en peluche, tantôt à un cœur, à un château, au visage d’un enfant ou à un panneau « Exit »… Le barbare n’en a cure de ces conneries romantiques. Aussi, lorsque la princesse évoque un blork, croit-il à une énième forme de nuage et continue-t-il sa route sans ciller. Hélas, il s’agit bien d’un blork énervé, qui se rue sur eux avec un énorme gourdin à la main…
Le barbare avance seul vers la sortie au sein d’un niveau forestier. Soudain, une potion se trouve sur son chemin. Une forme relativement incompréhensible se trouve sur l’étiquette, qui lui fait penser à un arbre. Il en conclut que la potion permet de se transformer en arbre et ainsi de passer inaperçu, noyé dans la masse, en cas d’attaque de blork. Evidemment, un grognement « blork » ne manque pas d’approcher. Le barbare boit donc la potion. Aussitôt, il se retrouve transformé en cuisinier, soit une tenue particulièrement inutile face au danger. La forme de l’étiquette représentait en fait une toque…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Débutée chez Dupuis en 2004, Game over, la série cross-over du gamin gamer Kid Paddle a pris son indépendance dès le tome 5 sous la bannière autonome Mad Fabrik… avant de passer chez Glénat au tome 12… puis de revenir chez Dupuis au tome 18. De fait, il semble co-exister à présent deux collections mettant en scène le barbare et sa princesse. En effet, en juin 2020, paraissait déjà un recueil de gags Princess over… qui ressemble furieusement dans son concept à ce tome 19 édité par Dupuis… ou à son précédent tome 18 paru à peine 6 mois plus tôt. C’est-à-dire à tous les précédents opus de Game over : le petit barbare et sa princesse sont systématiquement voués à des morts tragiques, rapides et cruelles dans le monde des blorks. Les gags en une planche imaginent mille et un pièges fatals, inventifs, originaux et pétris d’humour sardonique et sanguinolent. Il n’y a en effet aucun scrupule à faire mourir dans des bouillies de viscères un avatar de jeu vidéo : c’est précisément la destinée la plus courante de ces malheureuses cybers créatures. On note néanmoins un léger relâchement dans la percussion et la pertinence de cette énième fournée de gags souvent capillotractés. Tout comme dans la finition des dessins toujours assurés par Midam et Adam, comportant de moins en moins de décors et d’expressivité. La profusion nuirait-elle à la qualité ?