L'histoire :
La princesse cueille un zoli bouquet de fleufleurs aux abords de son château. Soudain, elle est attaquée par une nuée d’abeilles, attirées par le pollen. La princesse abandonne son bouquet et pique un sprint vers la porte la plus proche du château – mais tout de même suffisamment éloignée pour lui laisser le temps d’être abondamment piquée. Quand le petit barbare rentre enfin au château, au terme de sa journée, il aperçoit certes quelques abeilles qui s’éloignent de l’entrée, mais il n’y prête pas plus attention que ça. Il toque à la porte. Il est alors interloqué par la créature boursouflée qui lui ouvre et la prend pour un monstre. Il lui explose le crâne à coup de gourdin, sans se rendre compte qu’il s’agissait de la princesse…
Toujours en quête de l’« Exit » (la sortie de son niveau de jeu vidéo), le petit barbare découvre une ligne de départ « start ». Il se plie au jeu et se met en position, prêt… partez ! Il file alors à toutes jambes à travers un parcours du combattant extrêmement dangereux, évitant les tapis de piques, les masses d’armes qui se balancent en travers, les scies circulaires qui apparaissent de-ci-de-là… Il finit en vainqueur par déchirer le ruban d’arrivée en le traversant. Hélas, ce ruban déclenchait un ultime piège, un pavé de plusieurs tonnes qui lui ratatine la tronche…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Game over est un classique de l’humour gore dont on ne se lasse pas. On ne s’en lasse pas, car à chaque opus, les auteurs – Midam, Adam et Patelin – rivalisent d’ingéniosité pour trouver des idées de morts cyniques, cruelles, atroces, giclantes, cramoisies, sanguinaires, éviscérantes, généralement accompagnée d’une énucléation oculaire jaillissante des plus délicieuses. Les amateurs retrouveront dans ce 20ème recueil une ribambelle de gags en une (plus rarement deux) page(s), au cours desquels le petite barbare tente d’arriver au bout de son niveau de jeu vidéo, systématiquement en vain. Parfois c’est lui qui meurt ; parfois les pièges infâmes du jeu trucident sa princesse. Dans tous les cas, ça se termine mal, d’où le titre. Au fil des tomes, on note l’économie grandissante des décors (de plus en plus souvent un fond de couleurs dégradées), à des fins d’optimisation de la lisibilité narrative du gag. Il faut dire qu’au bout de 20 opus, il faut aller parfois aller chercher loin la mécanique fatale, afin de ne jamais se répéter. Les deux dernières pages sont consacrées à un making of – toujours rigoureusement muet – de l’élaboration d’un gag-type.
