L'histoire :
Fantasio crève de chaud à son bureau, c’est la canicule. Gaston regarde le ciel, il ne lui faut qu’un seul petit nuage pour tester sa nouvelle invention et faire pleuvoir. Il va chercher une fusée miniature dans laquelle il a mis un produit spécial. Une fois sur le toit de l’immeuble, Gaston prépare sa fusée. Elle doit éclater au milieu du nuage afin que son produit provoque la condensation. Ainsi, il se mettra à pleuvoir et c’est Fantasio qui sera aux anges. Gaston est prêt, il appui sur le bouton start et la fusée décolle... à l’horizontale, direction le vase d’expansion du chauffage central de l’immeuble. S’ensuit une explosion terrible et le plafond du bureau de Fantasio s’écroule pour laisser passer des litres d’eau…
Gaston raconte à Fantasio ce qu’il a vu chez sa tante Hortense : un japonais spécialiste de karaté qui a le tranchant de la main en acier. Il est capable de briser des tuiles d’un seul coup. Gaston se met au karaté, il veut montrer à Fantasio son programme d’entrainement. Il commence par un biscuit militaire à briser en deux. Gaston s’exécute, pousse un cri et se retrouve avec la main dans le plâtre. Fantasio est surpris de la solidité de ces biscuits…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans les années 80, Franquin produit une planche de Gaston par semaine pour le journal Spirou. Chaque album contient ainsi plus de 50 gags en une planche, qui suivent plus au moins un fil conducteur. Au travers de ces gags, on suit la vie de Gaston mais surtout de ses créations. En effet, Lagaffe invente sans arrêt, il bricole des gadgets, des objets qui se terminent tous en cataclysme. Il reste quand même un créateur hors pair, qui pâtit le plus souvent de sa maladresse. Les gags sont d’un humour incroyable. Franquin fourmille d’idées, comme son personnage, et il met en scène d’une façon admirable ses gags. A l’aide d’un dessin fluide, dynamique et fondateur du style gros nez de « l’école de Marcinelle », il caricature les personnages travaillant chez son éditeur Dupuis. On ne compte plus les dégâts matériels causés au bâtiment, ni les tentatives ratées de signature de contrats avec le bouillonnant De Mesmaeker. Encore une fois, c’est un album réussi dont on ne se laisse jamais de lire et relire les gags...
