L'histoire :
C’est l’heure de se réveiller chez Hugo ! Maman ouvre les volets, Hugo baille, s’étire, dit bonjour à son nounours et saute dans les bras de Maman. Puis c’est le pipi, le bain, la séquence d’habillage et en route pour le p’tit déj ! Là, surprise, Papa a eu la bonne idée d’acheter des croissants. Tout le monde se régale, Hugo en tête. Ce garnement en profite même pour bouloter le croissant qui était théoriquement dévolu à Maman, sans que personne ne s’en rende compte. Quand ils s’en aperçoivent, Papa et Maman le cherche à droite, à gauche, sous la table, partout… Hugo se gausse comme un petit diable lorsque soudain… Une sorcière sort de sa bouche en virevoltant à califourchon sur son balai magique ! Papa et Maman ne remarque pas la présence de cet être féerique et abandonne toute recherche du fameux croissant. La sorcière poursuit alors ce qu’Hugo a initié : elle fait disparaître la tasse à café de Maman. Et puis sa chaise ! Patatras, Maman s’assied dans le vide, tombe sur les fesses et renverse son café sur son chemisier ! Or, plus la sorcière grenadine fait disparaître les choses, plus elle grossit et devient démoniaque ! Elle fait alors disparaître les meubles du salon, le nounours… Là, ce n’est plus drôle du tout...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hugo est un petit garçon qui s’imagine tout un tas d’aventures fantastiques. Après l’apparition d’un Croque-moutons (cf. le tome 1), le voilà confronté à une sorcière pas tellement gentille : elle fait tout disparaître. Quand il s‘agit de jouer des tours à Papa-Maman, encore, ça peut-être rigolo, mais lorsque ça concerne l’inséparable nounou, c’est tout de suite beaucoup moins drôle. Wilizecat (au scénario + dessin + couleurs) a parfaitement compris de quoi était composé le décorum imaginaire de nos toutes petites têtes blondes (et brunes ; et rousses). Les sorcières y tiennent parfois une place prédominante (avec les loups, les princesses et autres ménageries). L’auteur démystifie ici l’angoisse liée à un tel personnage en l’humanisant. Parce que oui, vous n’imaginez tout de même pas que notre satanée Grenadine finit l’ouvrage par un sacrifice rituel et une messe noire !? Cette série se destine aux enfants âgés de 3 ans, sans aucun texte, donc (c’est toujours une prouesse d’être parfaitement lisible dans ces conditions) et tout rentre dans l’ordre dans la gaieté et les couleurs acidulées. Les parents peuvent aussi y voir une métaphore de la bêtise punie ; c’est surtout un moment de lecture magique et très sympathique, à partager avec les tout-petits…