L'histoire :
Alors qu’il échappe de justesse à la mafia des chats, Adam se rend à la laverie. Devant l’échoppe, un amas de badauds observant les pompiers en train d’éteindre l’incendie. A l’entrée, un tag « mort aux sorciers » est inscrit au sol. Pas de doute pour l'ex-sorcier, ce n’est pas un accident. L’attaque est ciblée. Il se précipite à l’intérieur franchissant le cordon de sécurité mis en place. A l’intérieur, il ne trouve personne. Où est passé Shi ? Il a dû utiliser la magie pour se réfugier dans le monnayeur d’une machine à laver. Sans attendre, Adam arrache l’appareil électronique et se dirige vers les toilettes d’un bar. Après un bricolage de fortune, il peut glisser une pièce dans le monnayeur et s’introduit dans cet environnement parallèle. Une main le prend par le col et le projette dans les escaliers. Lorsqu’il reprend ses esprits, Manon le tient en joue et Shi est menotté. Après plusieurs minutes d’explication, Adam réussit à calmer la policière et à la dissuader de descendre Shi. Adam et Manon décident de s’associer temporairement pour retrouver la jeune Line qui est aux mains de la mafia des chats et mettre la main sur les deux sorciers possédant leurs pouvoirs. Cette association n’est pas du goût de tous et particulièrement de Shi.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le second opus de la série In Memoriam démarre sur les chapeaux de roues. Les auteurs repartent sur le même rythme que le premier album, projetant le lecteur dans ce monde parallèle sorti de leur imaginaire guidé par la magie et les artefacts. Après un premier volet présentant les personnages principaux et l’ambiance générale, Mathieu Salva, concentre le récit sur la recherche de la jeune Line et des deux sorciers. Le récit ne se résume pas à une simple course-poursuite, la psychologie des personnages principaux est creusée et des alliances semblant acquises lors du premier opus sont remises en question. Même si le fil principal du récit est visible et facilement compréhensible, de nombreuses ramifications sur le plan des personnages, de la psychologie ou de récit secondaire ajoutent une certaine complexification. A cela, il faut ajouter quelques rebondissements, des effets magiques surprenants, un cliffhanger final et vous créer l’envie de lire le tome suivant. L’environnement graphique est, comme le premier tome, dans les mains de Djet qui, dans un style comics dynamique et coloré, projette le lecteur dans ce monde mêlant réalité et magie. Le style graphique est semi-réaliste avec un découpage des planches moderne et dynamique, permettant des cases à géométrie variable et des dessins sur planche entière. L’ensemble est très lisible et l’organisation intuitive des bulles, ainsi que du texte, permet au lecteur de ne pas perdre le fil de la lecture. Ainsi, ce second opus est dans la lignée du premier tome avec un récit dynamique, fluide et complexe dans un monde à la réalité distordue par la magie et un environnement graphique très joliment travaillé et très plaisant. Le troisième opus est attendu avec impatience.