L'histoire :
Malgré leurs ressemblances, les deux sœurs Jeanne et Cécile, respectivement héroïnes des diptyques Le sursis et Le vol du corbeau n’ont pas le même tempérament. Quelques traits de visage différents, un caractère plus romantique pour Cécile, plus aventureux pour Jeanne… A travers ce recueil de dessins connus et inédits, Jean-Pierre Gibrat nous propose de creuser leurs particularités, leurs « secrets de fabrications » et nous les dévoile au travers moult pauses sensuelles, craquantes ou étonnantes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà enfin un ouvrage qui va calmer les fans de Jean-Pierre Gibrat, auteur des diptyques cultes Le sursis et Le vol du corbeau. Ou plutôt qui va combler la peine de cœur des nombreux lecteurs tombés amoureux de ses héroïnes Jeanne et Cécile. Ce volume carré et luxueux, pourtant, n’est pas une bande dessinée à proprement parler. Ici, Gibrat a réuni une somme d’illustrations représentant les deux jeunes femmes, des dessins qu’il a diversement réalisés à l’occasion d’une affiche, une couverture, un ex-libris, un portfolio, un tirage de luxe, un travail préparatoire… ou juste comme ça, pour le plaisir de les représenter dans des postures inédites ou en scène aux côtés de protagonistes réels de la seconde guerre mondiale (avec Churchill ou de Gaulle). Après une préface d’Eric Verhoest, sur chaque page, Gibrat commente brièvement et sincèrement ses œuvres, pour en expliquer l’intention, les techniques empruntées, en souligner les défauts ou les « accidents » bienheureux. En sus d’assouvir nos mirettes, c’est donc diablement intéressant ! Ce faisant, l’auteur se dévoile volontiers et nous invite à participer au processus créatif. Au grès des scènes ainsi produites, on se surprend à imaginer la vie elliptique de ces deux frangines en dehors de leurs deux aventures de papier. La malice et le talent de l’auteur amènent évidemment les deux ingénues séductrices à se trouver souvent à leur avantage, le temps d’une poitrine comprimée, d’une pause fugace ou inusitée, d’une jupette drôlement relevée sur cette cuisse à croquer… Le soupçon d’érotisme est savamment géré et une nouvelle fois Jeanne et Cécile irradient d’une puissante sensualité, à rendre fou un très large public masculin. Moi vouloir être un crayon…
