L'histoire :
Au milieu d’un champ de ruines et d’une guerre civile localisée, l’affrontement contre Stone-B a tourné au chaos. Stone-B a enfin été tué, mitraillé… mais Jeremiah a lui aussi disparu. Son pote Kurdy le cherche, en vain. Pour éviter d’être repéré par une patrouille de flics corrompus, Kurdy plonge derrière un talus. Dans les gravats, il trouve une bouteille intacte de whisky. Incroyable ! Désespéré, il décide de se la siffler, d’une traite ! La nuit tombe et Kurdy est complètement bourré. Il délire, revoit tous les gens qu’il a connus, y compris Stone B. Un jeune gars sympa prénommé Sho lui demande d’arrêter de beugler le diminutif de « Jer » : il va finir par attirer les flics… Sho appartient à une secte. Kurdy s’effondre sous l’emprise d’un coma éthylique. Quand il revient à lui, il se moque d’emblée du grand-guignolesque du gourou de la secte qui tente de faire sa loi. Ce prophète de pacotille ordonne à ses molosses de lui casser la figure. Mais une horde de mendiants passe à l’attaque et sauve un temps Kurdy et Sho d’une belle rouste. Le duo se planque ailleurs dans les ruines…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 40ème Jeremiah n’est pas vraiment le meilleur de cette saga post-apocalyptique. Peut-être est-ce même le pire ? Et pour cause, il ne se passe… rien. L’épisode se poursuit dans la continuité bien bordélique du précédent, avec un Jeremiah qui a disparu dans l’affrontement final face à leur ennemi Stone-B. Au milieu des ruines, de l’obscurité, de la brume ou des volutes de poussières, Kurdy est bourré et il cherche Jeremiah. Hé oui, encore un album de Jeremiah sans Jeremiah (sauf sur la dernière planche, un peu gratuite). Ça tombe bien : Hermann dessine super bien les brumes obscures et les volutes de poussières… et l’avantage offert par les ruines de notre civilisation post-urbaine, c’est qu’elle a besoin de zéro effort de recherche pour les décors. La première case, avec les piliers d’éoliennes est sans doute la plus fournie ! Autour de Kurdy, se déroule l’affrontement d’une guerre civile locale, entre mendiants, flics corrompus, adeptes d’une secte (des thématiques récurrentes) et surtout un hallali sur sa petite personne. Les dialogues n'ont pas grand intérêt et les actions peu d’effet. Bref, dans un gros bazar poussiéreux ambiant, la narration tricote, Hermann semble sec d’inspiration pour ce qui reste sa saga la plus prolifique. Oublions vite cet épisode et vivement le prochain, qui repartira a priori sur des bases saines.
