L'histoire :
Jojo en a plus que marre ! Maurice, un grand de sixième, n’arrête pas de se moquer de lui à l’école et sa dernière trouvaille est de l’appeler « sans famille ». Triste, Jojo doit tout de même reconnaître que cet élève n’a pas tout à fait tort. Le pauvre Jojo n’a en effet jamais personne pour le récupérer à la sortie des cours. Il est un des rares enfants à rentrer constamment à pied chez lui. Qui plus est, il vit seul avec sa grand-mère et ne voit quasiment jamais son père qui travaille en ville et prend peu le temps de venir le voir à la campagne. En cette fin d’après-midi, Jojo rentre chez lui le cœur lourd. Il confie sa tristesse à sa grand-mère. La vieille dame décide alors d’aller en ville le dimanche même, afin que son petit-fils puisse voir son père. Puis, sur place, elle lui apprend qu’elle a trois sœurs qu’elle a perdues de vue depuis bien longtemps. Elle compte bien profiter des grandes vacances pour aller les voir et renouer le contact. Heureux de pouvoir rencontrer cette famille dont il ignorait l’existence, Jojo est encore plus joyeux lorsque son père lui annonce qu’il va prendre quelques jours de congés pour les accompagner dans leur périple. Quelques jours plus tard, le trio prend la route et se dirige vers sa première destination : la Champagne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel épais volume débute par un dossier de 22 pages parlant notamment du succès critique et public de la série, malgré le peu de ventes en album, ou encore la tentative de Dupuis de l’adapter en dessin animé avec l’espoir de booster les ventes de la BD. Cette troisième intégrale nous propose ensuite cinq nouvelles aventures du bambin à la casquette verte, parues à l’époque entre 1999 et 2003. Au gré de récits familiaux teintés d’humour et d’émotion, André Geerts prouve une nouvelle fois son talent de conteur en livrant des histoires partant d’un postulat de base classique pour offrir de sympathiques aventures. Ainsi dans Le retour de papa Jojo part à la rencontre de sa famille ; dans La chance de Sébastien, l’auteur parle de la malchance de manière positive ; dans Les choix de Charlotte, il est question de timidité et des difficultés de prendre une décision ; dans Jojo au pensionnat, on parle de séparation et d’attachement ; et enfin dans Une pagaille de dieu le père, le rangement est prétexte à se remémorer des souvenirs liés aux objets. Bref, ces cinq récits peuplés de personnages attachants sont extrêmement plaisants et ramènent forcément à sa propre enfance et ses souvenirs. Côté dessin, Geerts reste dans la droite lignée des tomes précédents avec un trait « gros nez » directement hérité de l’âge d’or de l’école franco-belge. Qu’il est plaisant de (re)découvrir cette série et le talent de son auteur en intégrale !
