L'histoire :
Aujourd’hui, Jojo n’est pas content ! En effet, il rêverait de passer ses vacances au soleil comme ses copains, mais malheureusement il doit se contenter d’aller en colonie. Obligé de s'y rendre par ses parents, Jojo croise Gros-Louis, son meilleur ami, également en partance, mais en direction de l’Espagne. Pour ne pas se laisser démonter, Jojo prétend à son ami qu’il va pour sa part en vacances en Yougoslavie. Mais plus tard, lorsqu’il arrive dans la file d’enfants attendant le bus, il découvre que Gros-Louis s’y trouve ! Il est alors tout heureux de voir que son ami a menti comme lui et qu’il ne sera pas seul en colo. Dans le bus qui mène à leur lieu de villégiature, Jojo repère directement celui qui fera office de brute du groupe. Il plaint déjà le plus petit qui risque d’être son souffre-douleur. Puis soudain, il découvre, en se faisant piquer sa casquette, que c’est lui le plus petit de la bande ! Arrivé à destination, les enfants vont visiter le site archéologique de Ker-Sozon avec les monitrices. Tout heureux, le groupe se rend vers le site en chantonnant. Mais une fois sur place, les gamins s’intéressent davantage à la boutique souvenirs qu’au site lui-même… Les jours qui suivent se passent sans anicroche. Et rapidement, le dernier jour arrive. Pour fêter ça, l’une des monitrices annonce aux enfant qu’ils vont faire un grand feu de camp et elle demande à Jojo et Gros-Louis de partir à la recherche de bois mort…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mort prématurément d’un cancer à l’âge de 53 ans, André Geerts fut un grand auteur du journal Spirou et des éditions Dupuis. Son œuvre principale, Jojo, bénéficie aujourd'hui d'une intégrale dont le premier volume couvre la période de 1983 à 1991. Comme toute intégrale qui se respecte, ce tome 1 débute par un intéressant dossier sur l’enfance de l’auteur, ses débuts dans le monde du 9ème art ou encore, bien entendu, la création de ladite série. Ensuite, l’album se poursuit avec les quatre premiers albums mettant en scène l’attachant bambin à la casquette verte. Le premier intitulé Le temps des copains regroupe en fait les tout débuts du héros, c’est à dire des strips humoristiques, des gags en une page, puis de courtes histoires de quelques pages. C’est vraiment le second album, contenant deux histoires d’une vingtaine de pages, qui pose les bases de ce que seront les véritables aventures de Jojo. Dans les deux récits suivants, de 44 pages chacun, les bases sont vraiment bien en place, avec la ville de campagne, le directeur de l’école, la mamy de Jojo et Gros-Louis et son père. Seul le père du héros reste aux abonnés absent pour l’instant. Côté dessins, Geerts nous offre des graphismes gros nez dans le respect et l’héritage de l’âge d’or de la BD et d’auteurs comme Franquin, Peyo, Morris… C’est donc avec un réel plaisir que l’on se replonge dans l’univers de Jojo et dans la poésie qu’insuffle André Geerts au cœur de récit s’inspirant directement des souvenirs d’enfance (colo, fugue, peur de l’hôpital…). Une intégrale à (re)découvrir d’urgence, encore plus si vous ne possédez pas déjà la série dans votre bibliothèque…