L'histoire :
Avec sa coéquipière Tomomi, Kogaratsu San prépare sa future mission. Tomomi a déjà repéré les derniers préparatifs de la fête des lampions près du pont d’Iseki-Jima. Ils réussissent aussi à débaucher un homme de Sire Zenjiro, qui les renseigne sur le trajet de son maître et qui organisera une fuite en bateau aux abords du pont. C’est l’heure maintenant pour Kogaratsu de rencontrer officiellement son commanditaire et surtout de découvrir son identité. Le rendez-vous est d’ailleurs bien discret et il prend des allures de mystère. Seul le samouraï est autorisé à participer à la rencontre. C’est une drôle de surprise pour Kogaratsu de se retrouver face à face avec Ishi, son amour de toujours. Le passé et le présent ne refond plus qu’un dans la sensualité, mais les affaires reprennent vite le dessus. Il s’agira pour le rônin de délivrer le fils d’Ishi, Taro, retenu par Sire Zenjiro jusqu’au remboursement de la dette de Bando, l’époux d’Ishi. En effet, Zenjiro veut maintenant beaucoup plus qu’un simple remboursement. Il s’est mis à faire du chantage en exigeant que Bando lui cède une grande partie des taxes du commerce côtier. Sans ces revenus, ce sera la ruine et la famine.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La sortie d’un nouveau Kogaratsu, c’est d’abord la possibilité de se replonger dans le moyen-âge japonais avec de superbes planches réalisées par Mitchez qui un don tout à fait particulier pour retranscrire les ambiances vieillottes japonisantes réalistes tout en utilisant un graphisme moderne et lisible. La qualité est toujours au rendez-vous et les scènes clés de ce nouvel opus sont plutôt bluffantes. Bosse a décidé de porter ce nouveau scénario sur les qualités stratégiques et tactiques de son samouraï. C’est ainsi que l’on assiste tout d’abord à quelques préparatifs de Kogaratsu, sans bien savoir toute la teneur de sa mission. Ensuite, il suffit d’assister au déroulement d’un plan sans beaucoup d’accrocs, où l’on pourra s’émerveiller sur les qualités d’anticipation de notre samouraï préféré, qui sait évidemment à l’avance quel homme de main va se faire prendre par son maître, quel seigneur succombera aux pièges de la tradition et des superstitions… Tout cela semble malheureusement trop souvent artificiel, tant la mécanique est huilée. Peu importe, le résultat reste très bon et l’on passe un bon moment sur cette nouvelle aventure passionnante.