L'histoire :
Janvier. Lienne. C’est le jour de l’An. Adelin, le facteur ne travaille pas, ce qui ne l’empêche pas d’aller faire le tour des maisons pour souhaiter ses vœux. Il rentre chez Louise et Marcel qui lui offrent un verre et lui demandent des nouvelles. La femme d’Adeline, Alice est enceinte, l’accouchement est prévu pour le mois prochain. Quelques jours plus tard, lors d’une de tournée, Adelin tombe sur l’homme venu de nulle part, accoutré comme au Moyen Âge, entouré de ces chiens de chasse à courre...
Février. Amandine. C’est le premier dimanche de carême. L’heure est arrivée que l’on brûle l’hiver pour que le printemps renaisse. C'est de tradition. Tout le monde est déguisé pour assister à la crémation de Monsieur Carnaval. Tout le monde est déguisé et fête l’évènement comme il se doit. Après le feu... place aux festivités, avec le vin qui coule à flots... C'est à ce moment qu'une femme joue de ses formes aguicheuses. Qui m'aime me suive. Amandine s'échappe vers la forêt coursée par les hommes avides de plaisir de la chair.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec l'Almanach, Servais livre douze contes campagnards empreints d'éléments fantastiques, avec une pointe d'érotisme bien senti... Des contes empruntés aux légendes paysannes, faisant ressortir le diabolique qui font frémir, flirtant avec l'étrange et l'inconnu... répondant aux douze prénoms et autant de mois de l'année. Autant en emporte les saisons. Ces histoires, issues de racontars en tout genre et autres récits oraux, rythment le printemps, l'été, l'automne et l'hiver, comme des Almanachs d'antan, présents dans nos cuisines, près de la cheminée qui crépite. Un Almanach qui a vu le jour en 1988, réédité pour raviver les mémoires. Ça fleure bon la campagne. C'est justement ces campagnes qui sont dépeintes par Servais, lui l'homme né à Liège et vivant dans les Ardennes belges, des terres de légendes. Il y a un côté Pagnol du Nord dans ces récits (Manon, Ugolin, le Papet ne sont jamais bien loin), avec une galerie de personnages haut en couleurs (pourtant édité dans un noir et blanc impeccable). On ne présente plus le trait de Servais, avec ce côté suranné rappelant les gravures de jadis. Servais montre une nouvelle fois qu'il est un délicieux conteur.