L'histoire :
Gilles est un jeune garçon qui ne pense qu'à une chose : devenir le chef d'une puissante bande de criminels et de brigands qui sévira dans toute la région ardennaise. Angèle, elle, est une jeune fille éperdument amoureuse de Gilles et ne souhaite qu'une seule chose : faire partie de la bande de Gilles et l'accompagner sur les routes. Mais ce dernier refuse, car il ne veut pas s'encombrer d'une fille sur les routes. Alors Angèle décide d'aller voler un objet au manoir pour prouver qu'elle peut être utile à la bande. Gilles s'en moque bien, car pour lui Angèle n'est qu'une fille et ne sert donc à rien ! Quelques années plus tard, Angèle et Gilles ont maintenant 18 ans et ils sont amants. Un beau jour, Gilles annonce à la jeune femme qu'il est temps pour lui de partir avec ses hommes pour accomplir son destin et devenir le célèbre brigand qu'il a toujours souhaité devenir. Angèle tente une dernière fois de convaincre Gilles pour l'accompagner, mais il n'a pas du tout changé d'avis depuis leurs tendres années et refuse toujours de s'encombrer d'une femme. Gilles s'en va devient très vite célèbre. Il est surnommé « l'égorgeur blond » car il tue toujours ses nombreuses victimes de la même façon. Quant à Angèle, elle s'associe à un coquetier nommé Stanislas et offre son corps aux fermiers pendant que Stanislas les dépouille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Troisième intégrale de l'œuvre de Jean-Claude Servais, après La hache et le fusil et Les seins de cafés, La belle coquetière se déroule, comme pour les deux premières aventures, dans la campagne ardennaise. Et une nouvelle fois, Servais nous raconte l'histoire d'amour impossible entre un homme et une femme hors-la-loi. Or cette fois les deux personnages ne sont pas contrebandiers, mais carrément serial-killers. Le récit demeure intéressant, mais risque de lasser les lecteurs à la recherche de nouveauté : le squelette de l'histoire est semblable au précédent : un amour impossible, deux personnages qui font la même chose, chacun de leur côté et un final tragique. Heureusement, le caractère antihéros des personnages qui tuent sans vergogne, injecte une piqûre d’intérêt au récit. Angèle serait-elle devenue tueuse si Gilles était resté et l'avait épousé? On suit le déroulé des exactions distinctes et néanmoins parallèles, à travers les Ardennes, attendant que les courbes de ces destins meurtriers se recroisent, comme attirés par des aimants. Gilles découvrira en effet que s’il n'a toujours pas été attrapé, c'est grâce à Angèle qui tue de son côte de la même manière, brouillant les pistes des policiers. Les dessins quant à eux (datant de 1997, date de l’édition originale), sont comme ceux des précédents volumes : classiques et agréables sans être exceptionnels. Au total, il y'aura 6 intégrales de l'œuvre de Servais.