L'histoire :
Aujourd’hui, Nola a 8 ans. Mais en cette soirée pluvieuse, tandis que son papa lui fait souffler ses bougies, le cœur n’y est pas. Nola voudrait que sa maman revienne… or c’est impossible. Son papa lui offre alors une étrange boîte à musique dans une sorte de boule translucide, ayant appartenu à son épouse décédée il y a 3 mois, la maman de Nola. Cela met un peu de gaieté dans le cœur de la fillette… jusqu’à ce qu’elle repère un truc bizarre à l’intérieur. Nola s’isole alors dans sa chambre pour étudier le phénomène. En effet, à l’intérieur de la boule, elle voit une autre fillette, qui l’appelle au secours en traçant des lettres dans le sol enneigé. En approchant son oreille, Nola se fait expliquer le moyen de la rejoindre à l’intérieur de la boîte à musique : tourner la clé de la musique en mettant sa main sur le globe. Nola s’exécute… et se retrouve aspirée à l’intérieur de la boule ! Andréa qui l’a appelée l’accueille ainsi dans le monde parallèle et féerique de Pandorient. Elle aimerait que Nola l’aide à soigner les terribles maux de ventre dont souffre sa mère. Nola propose de confectionner une tisane, comme le lui a appris sa propre maman. Pour cela, il leur faut aller chercher des ingrédients chez l’herboriste…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des enfants qui accèdent à un monde parallèle pour y vivre des aventures périlleuses et prodigieuses… ça n’est pas franchement nouveau. En BD, rien que dans le catalogue Dupuis des dernières années, il y a Les enfants d’ailleurs, Les démons d’Alexia, Frnck… et en littérature, c’est prosaïquement le pitch de la plus grande saga jeunesse de tous les temps : Harry Potter. Mais bon, Carbone (alias Bénédicte Carboneill) a composé son scénario avec de tels entrain, fraîcheur, innocence et dynamisme, qu’on lui pardonne volontiers son manque d’originalité de fond. Surtout, elle s’est alliée avec un nouveau dessinateur prometteur et tout fraichement venu dans le panorama de la bande dessinée : Gijé. Ne confondez pas avec Jijé, hein ! Si l’emploi d’initiales pour pseudo est courant dans le milieu (cf. Hergé, Espé et autres Djief), le jeune Jérôme Gillet n’est pas (encore) feu le grand Joseph Gillain. Gijé montre tout de même une très chouette griffe artistique et infographique (il vient du jeu vidéo), qui lui permet d’animer des personnages caricaturaux et bon enfant dans un décor bariolé, peuplé d’un bestiaire inventif, le tout avec un maximum d’effets de lumière et de relief. De fait, les jeunes lecteurs (8-12 ans) accompagneront volontiers la petite Nola dans de prochaines aventures, afin de comprendre pourquoi sa maman est morte ( ?) et de creuser les arcanes féeriques de l’univers Pandorient…
