L'histoire :
Clarke, le dessinateur de la série de bande dessinée « Kio », vient d’être retrouvé sauvagement assassiné à l’arme blanche, chez lui, devant sa planche à dessins. Outre la perte d’un proche collaborateur, l’éditeur Dupuis est contrarié car la série que réalisait Clarke était l’une de celles qui faisaient tourner la boutique ! Le rédacteur en chef retrouve d’ailleurs sa bonne humeur lorsqu’on lui annonce que le malheureux dessinateur a eu le temps de terminer les crayonnés de son prochain album avant d’être agressé. Les dernières planches sont alors enfermées dans un coffre-fort pour être ensuite confiées à un autre auteur en charge de les terminer. Cependant, quelques jours plus tard, un intrus profite de la nuit pour ouvrir le coffre et s’emparer des précieux dessins. L’enquête autour de la disparition des planches est alors confiée à Alex et Keli, tandis que la police tente de retrouver l’assassin de Clarke. Les deux détectives commencent par se familiariser avec le milieu de la BD et plus particulièrement avec les différents collaborateurs de Clarke au sein de la maison d’édition…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme à son habitude, la série propose au lecteur d’élucider lui-même une enquête dont la solution se trouve dans les toutes dernières planches, collées entre elles. A vous de réfléchir un peu avant de les ouvrir… ou de tout décacheter immédiatement si le suspens vous prend à la gorge ! Cette fois-ci, l’idée originale du scénariste Denis Lapière est de se mettre lui-même en scène en tant que suspect d’un meurtre. Il pousse même l’idée jusqu’à prendre comme décor principal les bureaux de sa propre maison d’édition, Dupuis ! Les collaborateurs font (parait-il) l’objet d’une fidèle caricature de la part du dessinateur, Sikorski. Au passage, on se demande même si les auteurs n’en profitent pas pour régler quelques comptes (l’image de l’éditeur, pour qui la sortie de l’album prime sur tout le reste… ou le système des séances de dédicaces). Au passage, ils nous livrent des recettes de fabrication et nous donnent une idée assez juste de l’ambiance qui peut régner au sein d’une telle entreprise. L’enquête en elle-même devient du coup secondaire mais elle demeure logique, et ne cherche pas à sortir des standards. Heureusement, tout cela n’est qu’une fiction : Clarke (auteur de Mélusine) continuera à réaliser ses albums, tout comme le mystérieux assassin, révélé par les dernières planches non découpées…