L'histoire :
Dans la jungle, l’éléphant et la girafe sont passablement courroucés devant la hutte de la vavache. Par la fenêtre, notre bovin préféré joue en effet à tue-tête de son nouveau banjo. C’est un véritable tintamarre, tellement insupportable, que les deux animaux s’enfuient. Arrive alors la panthère… Cling cling cling ! … qui se sauve à toutes pattes ! Au tour du serpent : cling cling cling ! ...qui en tombe raide d’inanition. Même les palmiers prennent la tangente à toutes jambes ! Et ça n’est pas tout : même la mer disparait totalement à l'horizon, laissant juste à la vavache un paysage vide et désertique pour jouer de son horrible banjo. La queue entre les jambes, la vavache se retire en haut d’une montagne pour bouder. Arrive alors un nuage, sur lequel elle grimpe et s’endort. Elle se laisse dériver ainsi, jusqu’à s’échouer devant la lune. Or, sait-on jamais… : la vavache lui grimpe sur le nez et lui joue un morceau de banjo. Ô surprise : la lune adore et s’éclate… au point de se décrocher !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’opposé de la Noireaude neurasthénique des seventies (« Allo docteur, c’est la Noireaude… ») il y a désormais la vavache, la bête à cornes la plus délurée depuis l’éradication de l’encéphalite spongiforme bovine. Comme dans le premier tome, son principe narratif à elle, c’est le jusqu’auboutisme de tous les éléments qui composent la case. Dans le tome 1, tout être et toute chose avait une âme et se retrouvait dans une minuscule piscine gonflable… ce qui donnait lieu à une explosion monstrueuse. L’éditeur avait eu la bonne idée de traiter celle-ci en 3D, avec une planche qui se dépliait en s’ouvrant (un pop-up, que ça s’appelle). Cruelle déception pour les bambins : ce second volet ne contient aucun pop-up. C’est que ça ne doit pas être donné de produire un bazar pareil pour finalement le vendre à 9,50 euro pièce… Ce qui n’empêche pas, dans le récit présent, toute chose d’avoir une âme et de fuir le banjo atroce de la vavache. Vous l’aurez compris : si vous avez moins de 4 ans, c’est une tuerie ; passé 4 ans, c’est sans grand intérêt et ça se lit en 50 secondes. Ce qui, finalement, fait assez cher de la seconde…