L'histoire :
Dans la petite bourgade de Gori, au fin fond de la Géorgie, naît le fils d’un cordonnier, Iossif Djougachvili, plus connu par le surnom de Staline. Pour la petite histoire, sa mère le surnommait « Sosso ». Il connait une enfance difficile avec un père alcoolique et violant. Sa mère tente de le protéger au mieux, mais la vie ne l’épargne guère. Il échappe de justesse à la mort quand il attrape la variole. Il s’en sort avec un visage et des mains pleins de trous. Plus tard et quelques accidents involontaires qui lui laisseront des séquelles, Iossif décide de devenir prêtre. Pour ce faire, il fait des études au monastère de Tiflis. Il partage son temps entre les études, les prières, les prières et encore les prières. Heureusement, il trouve dans la lecture un réconfort qui n’est pas du tout du goût des prêtres. En effet, il passe son temps à lire en cachette des lectures interdites, comme l’histoire de Koba le géorgien, qui défend les pauvres et pend les gendarmes aux arbres. Ses séjours en cellule lui ouvrent l’esprit. Il est bien déterminé et déteste toutes les autorités, telles que le Tsar, les bourgeois, les popes, les gendarmes, les aristos...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Hitler, c’est au tour de Staline de passer sous les crayons de Ptiluc au sein d'une biographie aussi crapoteuse que documentée. Iossif Djougachvili, alias Staline, est ainsi représenté en un croisement entre une mère aux traits de cochon et un père alcoolique aux traits d’ours. A l’aide d’un dessin humoristique corrosif, Ptiluc dessine la vie de Staline depuis sa naissance jusqu’à sa mort. Le scénario de Bernard Swysen fait le portrait d’un des plus grands responsables politiques du XXème siècle, mais aussi celui qui porte le plus de mort sur sa conscience. On suit ainsi le déroulé chronologique de sa vie au travers des évènements politiques qui ont fait trembler l'empire soviétique et l'Europe. L’humour est heureusement bien là, à l’aide de mises en scènes bien ficelées, qui permettent de faire passer la pilule sur cet énergumène qui – hasard ou chance – parvient à surmonter tous les dangers. Pour les profanes, il sera intéressant de comprendre de quelle manière Staline a pris le pouvoir, puis accessoirement fait tuer... des millions de personnes, rien que ça. La fin de l’album comprend un dossier de quelques pages plutôt bien fichu sur l’Histoire de la Russie, une carte détaillée et de nombreuses définitions et explications sur le communisme, l’empire russe et les hymnes de l’époque.