L'histoire :
Il était une fois une contrée dominée par la perfidie et la cruauté du seigneur Tyran Vurthe. Alors que ses soldats chassent, ils entendent une voix fredonner au milieu des bois. Il s'agit de la belle Aytha qui berce son enfant. Les soldats tentent de lui faire du mal, mais Trass le serf, le compagnon d'Aytha, pourfend le premier soldat et s'enfuit avec sa famille. Les autres chasseurs arrêtent leur poursuite quand ils arrivent devant la forêt maudite. Les jours continuent et la famille vit tapie dans les marais. Laiyna grandit, quand un drame terrible la frappe. Les soldats reviennent et assassinent Trass. Aytha essaie de fuir avec sa fille mais elle est frappée par une lance. Laiyna est sauvée in extremis par un grand gorille qui va désormais s'occuper de son éducation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Aire Libre de Dupuis continue sa réédition des œuvres de René Hausman. Voici un de ses tout premiers albums avec Pierre Dubois au scénario ! Le maître des histoires à conter et raconter faisait ici son premier essai en bande dessinée. L’intrigue est simple, à mi-chemin entre Le livre de la jungle et Le seigneur des anneaux. Vivant dans la nature, Laiyna parcourt le monde et rencontre un peuple elfique. Son parcours ne sera pas de tout repos et elle devra affronter de nombreux dangers et même des divisions au sein de son propre groupe. Ce voyage au long cours au milieu de nouvelles contrées étranges et peuplées d’êtres particuliers ressemble à celui de la communauté de l’anneau. Comme dans l’œuvre de Tolkien, les peuples les plus hétéroclites font des apparitions remarquées, comme les fées, les elfes, les dross, les dracs, les dahuts, les follets, les robin good fellows, les poulpiquets... Dubois mélange joyeusement univers de contes, héroïc-fantasy, récits célèbres et légendes pour en faire quelque chose de nouveau. Les actions sont bien menées et les personnages plutôt intéressants. Malheureusement, le tout reste assez classique et finalement peu surprenant. Le dessin d’Hausman est delà dit un régal pour les yeux avec des scènes fantastiques, des créatures fascinantes et des femmes plantureuses. Toute la gouaille de Pierre Dubois se retrouve dans le trait d’Hausman, même si les couleurs sont beaucoup moins belles que les albums qu’il réalisera par la suite. L’ensemble reste toutefois fort sympathique, les amateurs seront curieux de suivre les premiers pas de Pierre Dubois et René Hausman dans le monde de la bande dessinée…