L'histoire :
Au laser game, Nino redoute de perdre très vite, face à des adversaires plus vifs que lui. Sa sœur Ariane lui rappelle qu’il est tout à fait possible de perdre au début d’un combat, pour finalement faire partie des vainqueurs à la fin. Comme ce fut le cas pour la France, par exemple, durant la seconde guerre mondiale. En effet, la France est un pays puissant dans les années 1930, mais elle est menacée par l’Allemagne nazie d’Adolf Hitler, qui cherche à prendre sa revanche après la défaite de la Première Guerre. Craignant l’expansionnisme allemand, les français construisent la ligne Maginot, tout du long de leur frontière Est, dès l’année 1929. Et ce qui devait arriver, arrive : en septembre 1939, lorsque Hitler envahit la Pologne, la France et le Royaume Uni déclarent la guerre à l’Allemagne. Pour autant, il faut attendre mai 1940 pour que les combats débutent. Entre temps, cette période de latence bizarre sera appelée la « drôle de guerre ». La Blitzkrieg allemande se déroule alors à travers la Belgique et le Luxembourg, afin de contourner la ligne Maginot. 340 000 soldats français et britanniques sont encerclés et évacués depuis Dunkerque. Sur le reste du territoire, le corps militaire français ne s’attend pas à une telle puissance de frappe. C’est la débâcle. 110 000 soldats sont tués et les allemands progressent partout sur le territoire. Près de 10 millions de civils s’exilent vers le sud, sous la terreur de l’aviation allemande…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après s’être intéressé au cours de la guerre menée par l’Allemagne nazie dans un premier tome de la trilogie consacrée à la Seconde guerre Mondiale, ce second mini-opus de vulgarisation historique s’intéresse à l’une des périodes les plus sombres de l’Histoire de France : l’occupation allemande, qui divisa la population française entre collaboration et résistance. On retrouve au départ quelques grandes dates communes aux deux opus. Puis le scénariste Fabrice Erre accorde toute sa place à la période politique nauséeuse qui découla de cette situation. D’un côté, le régime de Vichy dirigé par Pétain, Laval, les collabos, la LVF et les miliciens font allégeance à Hitler, jusqu’à l’assister dans sa persécution des juifs. De l’autre, De Gaule exilé en Angleterre, les maquisards, les FFL, les réseaux de Résistants organisent la riposte, des actes « terroristes », le plan de reconquête, qui passera par les débarquements alliés, en Normandie et en Provence. Une nouvelle fois, Erre fait un tour relativement complet de la problématique, tantôt avec des cartes à l’appui, mais surtout à l’aide de la finesse de dessin de Sylvain Savoia, qui s’en tient à des illustrations certes factuelles, mais toujours très explicites. Le court dossier documentaire final propose les tout-aussi-courtes biographies de de Gaulle, Laval, Lucie Aubrac et Guy Môquet ; puis il cause de l’empire colonial sur le point d’être en déliquescence ; puis des actes de bravoure des résistants Pierre Brossolette et René Duchez.
