L'histoire :
Nino a mis toutes les protections possibles aux coudes, poignets, genoux et casque, pour dévaler une pente en rollers. Ainsi harnaché, il se sent invincible… Mais sa grande sœur Ariane le prévient qu’il ne faut jamais se sentir invulnérable. La preuve avec le Titanic ! Ce navire de croisière gigantesque avait été conçu pour être insubmersible, car son architecte Thomas Andrews avait prévu un système de 16 portes étanches dans le double fond de la coque pour éviter de couler en cas de fuite. Inauguré en 1912, après avoir été construit par 11 000 ouvriers au sein d’un chantier naval irlandais, sous financement de la White Star Line, le Titanic mesurait 269 mètres de long et pouvait embarquer 3500 personnes. C’était un véritable palace flottant : à son bord, il y avait un escalier magistral, de magnifiques cabines, un restaurant, des ponts de promenade et même une piscine. Son voyage inaugural de 6 jours devait le mener à New York, après être partie de Southhampton et une escale à Cherbourg. A son bord, se trouvaient le directeur de la White Star Line, mais aussi le concepteur Andrews et le capitaine Edward John Smith. En plus des 890 membres d’équipage, le premier voyage n’emportait que 1300 passagers. Heureusement, quand on sait ce qu’il lui est arrivé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En plus d’être magistralement réalisé et de comporter une savante dose de suspens et de romantisme, le célèbre film de James Cameron sur le Titanic se révélait assez didactique sur le sujet. Il est donc difficile pour les auteurs Fabrice Erre et Sylvain Savoia de rivaliser avec une bande dessinée de la collection Au fil de l’Histoire. Ils apportent néanmoins quelques compléments techniques via des schémas (le système des portes étanches) et cartographies (le point exact du naufrage), mais remettent également la vérité historique au cœur (le capitaine ne s’est pas enfermé dans sa cabine pour affronter la mort, mais il se serait jeté à l’eau pour sauver un bébé). Pour le reste, l’ouvrage aborde rigoureusement tous les éléments de la tragédie : les problèmes de la vigie (sans jumelles), la limite des cloisons étanches (si seulement 4 au lieu de 5 avaient été envahies par les eaux, le navire n’aurait pas coulé !), la problématique des 3ème classe enfermés dans les niveaux inférieur, le navire Californian qui n’intervient pas et, évidemment, le sous-effectif des canaux à bord. Le dossier final retrace (entre autre) de courtes biographies du capitaine, de l’architecte, mais aussi de Moly Brown, une femme fortunée qui tenta d’aider un maximum de naufragés et Millvina Dean, la dernière rescapée vivante du naufrage (décédée en 2009).
