L'histoire :
Dans une steppe gelée, un esquimau a du s'éloigner plusieurs jours de son campement pour pêcher pour sa survie. Le monde industriel repousse en effet toujours plus loin au nord son territoire de vie. Pour compliquer la chose, la dévoreuse, la tempête glacée, ne l'épargne pas. Jadis, elle a déjà pris toute sa famille. Pire : des bêtes sauvages le harcèlent. C'est d'abord un curieux marsupial à longue queue qui lui pique ses poissons, puis un gros ours affamé éventre son renne, avant de le menacer d'une mort à très court terme. C'est alors que le drôle d'animal à longue queue et à pelage gris tacheté lui vient en aide. Il utilise sa queue nouée en boule pour mettre KO l'ours carnivore. Il protège l'esquimau et entraîne le colossal prédateur à se noyer par une faille de la banquise. Reconnaissant, l'homme sauve à son tour le marsupial des eaux glacées. Il le reconduit dans la forêt et découvre, en révélant son terrier, qu'il est père de famille. Le pêcheur se trouve dès lors une nouvelle raison de résister à la dévoreuse : il a de nouveau une famille à nourrir...
Neuf autres histoires courtes complètent ce recueil dédié au Marsupilami.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour fêter le retour du Marsupilami au sein du catalogue Dupuis, l'éditeur a offert à de jeunes auteurs la possibilité de mettre en scène des histoires courtes dédiées à cet animal fabuleux sorti de l'imagination de Franquin. Dans ce second recueil de 10 histoires collectives, de 8 planches chacunes, des auteurs confirmés – plutôt scénaristes : Denis Lapière, Aurélien Ducoudray, Joris Chamblain, Kid Toussaint... – s'alternent avec d'autres encore peu connus, car plus jeunes – plutôt dessinateurs : Gijé, Goum, Paul Drouin, Valérie Vernay, Mobidic. Trois auteurs complets tirent vraiment leur épingle du jeu, avec des hommages particulièrement réussis : Pau, Denis Bodart, Mathieu Vavril. Tous mettent en scène un Marsupilami bienveillant et protecteur des faibles et de la nature. Graphiquement, ces relectures ouvrent le champ à une formidable symphonie visuelle, notamment via la jungle luxuriante. Chaque historiette bénéficie d'un grand soin artistique, dans des registres pourtant très variés. Pau reste très fidèle à la première veine franquinienne, et c'est un bonheur. Tous les autres réinterprètent le personnage du Marsu avec beaucoup de talent et un soucis de l'installer dans des ambiances fortes et réussies. Les scénarios sont cependant plus hétéroclites, parfois un peu capilotractés. En général, les auteurs ont cherché à le transposer à d'autre époques (futures ou passées), parfois dans d'autres contextes que sa jungle (les territoires glacés) ou carrément à en révolutionner ses fondamentaux (dans la 1ère histoire, il est gris, velu, vit dans la toundra glacée et il a un terrier au lieu d'un nid). Étrangement, la nostalgie (ou un fort parfum de poésie) émane globalement de toutes ces histoires courtes. Mais enfin, le Marsupilami n'est pas mort !
