L'histoire :
Benjamin Laurin, un ado comme les autres, commence une nouvelle vie. Il intègre le collège St Joseph, un lieu d'excellence, en tête des classements tant pour les résultats scolaires de ses élèves que pour sa discipline. La directrice en personne l'accueille. Il serre ses parents dans ses bras avant de découvrir cette grande école. Elle lui indique que s'il respecte les règles instaurées, tout se passera pour le mieux. Il est notamment exigé de respecter et d'obéir aux professeurs. Benjamin arrive en cours d'histoire. Il est brièvement introduit auprès des autres camarades, puis il est invité à rejoindre une place afin que le cours se poursuive dans les meilleures conditions. L'enseignant reprend le fil de son discours. Une élève, Mlle Otomo, l'interrompt : il s'est trompé dans la date qu'il vient d'énoncer. Contrarié et vexé que son élève ait pris la parole sans y être autorisée, le professeur lui indique qu'elle aura une retenue. Lorsque le cours se termine, la jeune fille à côté de laquelle Benjamin s'était assis en cours l'accompagne. Il remarque des choses étranges. Des élèves semblent robotisés, hypnotisés. Sa nouvelle amie lui dit qu'ils sont faciles à repérer, ce sont les reformatés. Il s'agit d'anciens mauvais élèves qui ont été envoyés en colle. Mais ici, les heures de retenues sont si dures, que ces cancres reviennent changés... transformés ! Benjamin est intrigué, d'autant qu'il repère d'autres phénomènes anormaux. Sa curiosité va le mener dans les secrets de cette école en apparence classique...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nicolas Bary (réalisateur des films Les enfants de Timpelbach et du Petit Spirou) et Nina Phillips, scénarisent une nouvelle série BD pour adolescents, illustrée par Justine Cunha (Héloïse et les larmes de givre, Dans les yeux de Lya). Ils nous plongent dans un univers conçu comme un dessin animé, tant sur le plan scénaristique que graphique. L'illustratrice fait le choix du numérique, pour nous proposer une vision contemporaine des personnages et du monde dans lequel ils évoluent, tout en y mélangeant un petit aspect intemporel, presque « retro ». Nous suivons ici un nouvel élève qui découvre son collège, appartenant aux prestigieuses écoles. Mais il va découvrir une face cachée et terrible de cet établissement. Ici, les cancres sont sévèrement punis. Ils sont envoyés dans les sous-sols aménagés du collège pour y effectuer leurs retenues. Ils y sont reformatés, afin qu'ils puissent adopter le comportement souhaité par les adultes. Le lectorat devrait s'identifier rapidement aux protagonistes variés. Les lecteurs de la série Elles devraient apprécier ces nouveaux albums qui s'inscrivent dans le même esprit. Chaque personnage a sa façon d'être et de penser, et ils vont devoir allier leurs forces pour tenter de mettre un terme à un système qui bride leur créativité et leur véritable personnalité. Ils sont perçus comme des parias par les adultes, parce qu'ils ne veulent pas se conformer à leurs codes, et qu'ils tentent d'acquérir leur liberté. Pensé pour le public adolescent, l'album met en avant des personnages qui ne sont pas tout lisses, dans un récit dynamique, adapté aux nouveaux codes de la bande dessinée plébiscités par cette tranche d'âge.