L'histoire :
François est un petit garçon fourmillant d’imagination. Il est sans cesse en train de raconter des histoires, dans ses cahiers, avec les copains ou pour lui-même, ce qui lui vaut parfois les moqueries de ses camarades de classe et les réprimandes de ses parents. Or, c’est plus fort que lui, il n’arrive pas à se contrôler : il FAUT qu’il invente des récits pas croyables, tout le temps et en toutes occasions. N’en pouvant plus de cette situation, il décide de bannir à tout jamais cette lubie de son caractère, en commençant par enterrer à tout jamais dans le jardin, de manière symbolique, ses nombreuses notes et cahiers. Mais un phénomène magique se produit : les lettres et les mots composant ces histoires se rebiffent et reviennent vers lui, comme aimantées ! Cela se passe devant les yeux de la bibliothécaire, très intéressée par cette scène. Car cette dernière pense alors avoir trouvé le nouveau « Grand Alphabet », c'est-à-dire le seul à avoir un don naturel d’imagination dans la corporation des écrivains. Au sein de cette confrérie occulte qui organise des rituels de dressage de lettres, c’est actuellement Osborn, un romancier cupide et mégalomane, qui a pris le pouvoir en domptant les lettres de force…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur cette nouvelle série de la collection Punaise (les BD à partir de 6-7 ans), le travail graphique de Renaud Collin est assez proche de ce que font Jung Etienne ou Sylvio Camboni sur Gargouilles : dénués de traits de contours, les personnages et les décors (a priori) réalisés en formes vectorielles, rigoureuses, louchent un peu du côté des modélisations 3D. C’est un gros boulot, souvent minutieusement détaillé, mais peu mis en valeur par un format de publication riquiqui… Etant donné que les teintes utilisées sont claires et pastelles, et que le scénariste a prévu un découpage dynamique, avec parfois beaucoup de choses à dire dans les bulles, le rendu final n’est pas un modèle de lisibilité… Il est conseillé d’avoir une bonne vue de près pour tout discerner. Quant à l’histoire concoctée par Vincent Zabus, elle est fraîche, inventive et plutôt rigolote ! En tous cas, elle ne manquera pas de ravir le jeune public, même si les 6 ans requis pour l’aborder semblent un peu jeunes. Certes, mais les enfants peuvent le relire au fil de la croissance en y découvrant une finesse et une complexité nouvelles…
