L'histoire :
Le petit Spirou est en train de faire un rêve. Il le sait, car il est en train de tomber, mais de manière très lente et au gré de sa chute il se retrouve nu, puis habillé en ouvrier au milieu de lettres qui devaient sans doute composer le titre d’une histoire. Soudain, il est rejoint par trois ouvriers ressemblant fortement à ses amis Vertignasse, Cassius et Ponchelot. Puis il tombe nez à nez avec le chef, qui semble être Monsieur Mégot et qui lui ordonne d’aider les autres à trier les ordures. Alors que les autres lui expliquent qu’ils sont là depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, à cause de déchets jetés par terre, Spirou ne compte pas s’éterniser et s’échappe en utilisant le remonteur d’ordures réutilisables. À l’étage du dessus, il se retrouve au centre de tri où les employés sont uniquement composés de filles de sa classe. Ces dernières, qui n’ont pas l’habitude de voir un garçon, décident de le cacher. Mais il a déjà été repéré par le surveillant de cet étage, un soldat sosie de l’Abbé Hyacinthe Langélusse. Pour éviter d’avoir des problèmes, Hyacinthe se débarrasse rapidement du gamin en l’envoyant à l’étage du dessus. Là-haut, Spirou se retrouve face à un autre adulte qui semble être son grand-père mais qui use de la même technique expéditive pour se désencombrer de l’invité surprise…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après trois ans d’absence, le Petit Spirou est de retour pour fêter dignement ses 25 années d’existence. Après l’album anniversaire Sans interdits depuis toujours, il s’agit bien ici d’un tout nouvel album, avec des gags et une histoire de six pages totalement inédits. Dans l’historiette, le scénariste Philippe Tome évoque de manière légère, drôle et via un rêve, les sujets de l’écologie, de la surconsommation et du gaspillage. Bien que déroutante, cette histoire reste amusante à lire. La suite de l’album est comme toujours constituée de gags en une page où l’on retrouve les fondamentaux qui ont fait le succès de la série. Mais pas seulement… En effet, surfant sur l’anniversaire de son héros, le scénariste propose une petite nouveauté en nous montrant des gags montrant Spirou qui se transforme en jeune adulte. Véritable poussée de croissance ou simple cauchemar ? Il faudra lire l’album pour le découvrir. Aux dessins, Janry livre une nouvelle partition aussi tordante de rire que dynamique. La dégaine des différents personnages joue un rôle non négligeable dans la percussion comique de l’album. Enfin, ce 17ème tome se conclut par un très bel hommage à Stéphane de Becker, alias Stuf, qui nous a quitté cet été et qui assurait notamment les couleurs de la série depuis ses débuts. Un chouette album, pour toutes ces raisons…
