L'histoire :
Spirou, son ami Fantasio et l’indispensable écureuil Spip partent en expédition au Congo et plus particulièrement dans la région de l’Urugondolo. Le trio s’y rend afin de réaliser un reportage financé par le couple de collectionneur Pissano-Hiverny mais surtout pour aider Aniota à rapporter le « Koso », le fétiche sacré de sa tribu des femmes-léopards. Hélas, cela commence plutôt mal ! En effet, après trois semaines d’attente, Aniota et Spirou décrochent enfin un rendez-vous avec le gouverneur dans la capitale de Léopoldville, mais ce dernier refuse de leur fournir un laisser-passer car la région subit les assauts d’une armée rebelle. Pendant ce temps, Fantasio fait la rencontre d’un jeune enfant des rues, alors qu’il charge le matériel sur son vieux tacot. Ce dernier, qui connaît le Congo comme sa poche, propose de l’accompagner dans son périple. Au même instant, un nouveau village d’Urugondolo subit l’attaque de golems gorilles. Au service de l’armée rebelle, ces monstres de pierre capturent les jeunes et les hommes dans la force de l’âge afin de les faire travailler dans les mines d’uranium. Avec l’aide d’anciens scientifiques nazis, le chef des rebelles compte bien fabriquer une bombe atomique qui détruira Bruxelles le jour de la Saint-Nicolas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux ans et demi d’attente, voilà enfin la suite et la fin de l’aventure démarrée dans La femme léopard. Dans cet album, Spirou et ses amis se rendent au Congo pour y faire la rencontre de la fameuse tribu léopard. Ils vont devoir y faire face à une armée rebelle, associée aux scientifiques nazis qui se sont fait capturer dans l’album précédent. Sans oublier un terrifiant sorcier qu’on nomme Le maître des hosties noires. Dans cette seconde partie, le scénariste Yann lève le voile sur les points énigmatiques voire flous, tout en abordant de nombreux sujets comme la magie noire, le colonialisme ou encore le fascisme. Il livre alors une intrigue moins foutraque et plus agréable à lire, même si le final se révèle un peu décevant et en deçà des attentes engendrées par cet ambitieux diptyque. Heureusement, l’humour, les jeux de mots et le côté grinçant de certaines situations compensent le sentiment final. Dans les points positifs de l’album, il y a également le talent graphique d’Olivier Schwartz. Décors détaillés, ambiances idéalement retranscrites… Le dessinateur offre un style aussi lisible qu’agréable à lire. Bref, ce onzième tome de la série Le Spirou de… n’est pas parfait, mais tout de même éminemment plaisant…