L'histoire :
En pleine nuit, dans le laboratoire de son château, le comte de Champignac Pacôme Hégésippe Adélard Ladislas travaille sur le « métodur », une formule devant rendre tout métal rigide. Alors qu’il écoute de la musique classique tout en réalisant ses expériences, sa radio se met soudain à capter une mystérieuse fréquence. Après recherche, Champignac traduit le signal signifiant « G.P.S ». Inquiet quant à cette découverte, il refuse néanmoins de réveiller ses amis Spirou et Fantasio et se dit qu’il se trompe certainement. Alors que le groom et son acolyte dorment à points fermés, Spip se réveille soudainement et s’en va comme hypnotisé ! Au même moment, deux agents du KGB entrent dans la cour du château… Le lendemain matin, Fantasio se réveille, découvre qu’il est déjà dix heures et réveille également son ami. Spirou, qui a l’habitude d’être levé par Spip, est surpris d’avoir dormi aussi tardivement. Une fois levé et habillé, Spirou descend et découvre que son écureuil et Champignac sont introuvables ! Il aperçoit également deux traces d’empreintes inconnues dans la neige. Pour les deux amis, il ne fait aucun doute : Pacôme et Spip ont été kidnappés ! Alors que Fantasio cherche des indices dans le laboratoire, Spirou remonte la piste des ravisseurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle aventure de la collection Spirou et Fantasio par…, le scénariste Fred Neidhardt envoie nos courageux héros en union soviétique. Soit à l'instar de Tintin, mais quelques années plus tard, en pleine guerre froide, où le comte de Champignac est retenu prisonnier. Il est en effet contraint de mettre au point une formule permettant de réveiller le gène du communisme latent présent chez chaque être humain grâce à un champignon du nom d’Astalyne Marxoïde ! Avec ce point départ, vous aurez compris que le récit se veut aussi décalé que fendard. Mais c’est aussi l’occasion pour l’auteur de proposer de nombreux clins d’œil et références que ce soit aux œuvres de Franquin, à Hergé, à James Bond, Mission Impossible, à Pif Gadget ou même à l’actualité. Rassurez-vous, tous ces caméos ne gâchent pas la lecture et le rythme de l’aventure. Sans en dévoiler davantage, on peut dire que le scénario est aussi plaisant que réussi et rend un bel hommage à ce qu’on appelle l’âge d’or de la BD franco-belge. Après Le tombeau des Champignac qu’il avait coécrit et dessiné, Fabrice Tarrin est de retour dans l’univers du groom, avec le même talent. Une nouvelle fois, le dessinateur montre son aisance pour évoluer dans la veine graphique franquinienne. Alors qu’il a déjà montré récemment qu’il était également capable de se fondre dans le style graphique d’Uderzo en illustrant l’album du dernier film d’animation du célèbre gaulois, Tarrin prouve encore une fois son talent pour rendre hommage à ses inspirations et lectures de jeunesse. Notez que cet album existe en deux versions : grand format à dos rond, rappelant les albums des années 50, ou format classique rappelant la collection des années 80, pour une faible différence de prix…