L'histoire :
Au cours des épopées successives de la plus grande course cycliste, d’un col à l’autre, les exploits et les gloires s’inscrivent en êtres de feu. La souffrance et les déboires se dessinent en traits d’outre-tombe. Avec le temps, les routes s’améliorent, le matériel évolue, les distances se raccourcissent, mais l’engagement reste total pour vaincre les sommets et se hisser vers le soleil pour, enfin, se parer de jaune. Dans ces conditions, seuls les grands champions ont leur place, même si au détour d’un virage des coureurs méconnus apparaissent parfois. La route du Tour s’élève et l’intensité de la course avec elle. La bataille des nuages peut commencer.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
De la folie des origines, au passé plus récent, l’esprit du tour du Tour de France est respecté, même si les combats homériques livrés en haute altitude par ces héros ont du mal à être retranscrits à leur juste mesure. Les premières planches consacrées à l’étape pyrénéenne de 1910 sont accrocheuses, les autres se concentrent surtout sur les années 50/60 et sont plus anecdotiques, dans tous les sens du terme. A l’image du dessin de Thomas Liera, le récit mériterait plus d’aspérité et de développement, d’une folie à la hauteur des pentes gravies. Autre bémol, les caricatures nous laissent trop de doutes sur l’identité du coureur. Il faut avoir recours au texte pour s’assurer d’avoir affaire au champion en question. Une BD qui se lit en clin d’œil et peut-être est-ce là sa limite, avec le fait que ces 30 dernières années ne soient pas abordées. Une lecture agréable à défaut d’être passionnante.