L'histoire :
Jacques, le cousin de Léon et Lena en a plus qu’assez de leurs bêtises. Il a alors l’idée d’écrire une lettre en se faisant passer pour la Central Intelligence Agency (CIA). Dans ce courrier, il demande aux deux enfants d’arrêter leurs blagues envers leur cousin, sous peine de se voir éliminer par un de leurs agents. Ça n'a pas l’effet escompté : les garnements se mettent en tête d’arrêter tous les espions qui gravitent dans leur entourage. Ils soupçonnent alors tour à tour l’agent de quartier, celle qu’ils surnomment mamie moche, leur voisine Nadège ou encore leur institutrice mademoiselle Sarah. Finalement n’arrivant pas à trouver la ou le coupable, il leur vient une idée encore plus folle : partir régler ça directement aux Etats-Unis ! Si Jacques se réjouit à l’idée de ne plus voir ses cousins pendant un long moment, un périple débute pour Léon et Lena. Un voyage durant lequel ils vont multiplier les bêtises et laisser une trace de leur passage un peu partout ! Ainsi ils vont faire fuir une famille de fantômes et un groupe de chauve-souris qui s’étaient réfugiés dans une bâtisse abandonnée, faire brûler le chapiteau du cirque Savappa, détruire un camion de pizzas et martyriser Nadège qui ne cessera de les croiser sur la route de ses nombreux déménagements…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce qui est déjà le troisième tome mettant en scène ses petits diables, Damien Cerq les lance dans un « tour du monde » lors duquel leurs bêtises sèment le chaos et traumatisent les adultes. Composé d’une centaine de gags majoritairement de 3 à 4 cases, ce nouvel album se montre inégal au niveau des chutes et de l'humour. Il propose tout de même un ton absurde qui le démarque des autres séries gaguesques. On est loin du politiquement correct. Par exemple, le bébé de la famille prénommé Lénine terrorise son grand cousin Jacques en l’attachant et en jouant au lanceur de couteaux, en l’utilisant comme cible. Au dessin, le trait expressif, cartoonesque et plein de peps de Clémence Perrault est toujours aussi efficace et percutant. Les couleurs réalisées en binôme avec MistaBlatte (Bloody Harry, The Lapins Crétins) sont colorées et tranchent nettement avec l’humour noir qui se dégage des gags. Cette série appartient à la même collection de petits formats souples que Animal Jack, Aubépine ou encore L’école des petits monstres. Elle plaira aux enfants qui verront Léon et Lena faire toutes les bêtises qu’ils n’ont jamais osé faire. Les adultes, eux, seront sans doute moins emballés, mais ils ne sont clairement pas le public-cible.