L'histoire :
Ça bouge toujours autant chez les autres gens : en France, c’est la période post-examen et le début des vacances d’été. Emmanuel en profite pour partir aux Etats-Unis se changer les idées avec ses voisins et amants. Arnaud est en Corse, tandis que Camille, la meilleure amie de Mathilde, réalise que son actuel petit ami Gédéon est en fait un coup foireux. Quant à Romain et Dimitry, ils sont encore estomaqués par la mystérieuse lettre de Véronique. Mathilde, elle, rentre à Paris en compagnie de son agent immobilier et accessoirement petit ami, Stéphane Vaubert. Cette fois, c’est peut-être le bon. Enfin, Louis Offman, le frère d’Hippolyte, continue son petit jeu machiavélique en envoyant ses sbires troubler la vie de tous ces anonymes, même jusqu’en haute montagne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà le tome 5 des Autres Gens en version papier, l’équivalent de centaines de pages de BD déjà publiées sur la toile alors qu’on vient tout juste d’apprendre la fin de cette première Bédénovéla, sur le net en tout cas. Ici, le rythme ne faiblit jamais et les histoires s’enchainent avec plus ou moins de réussite. En cause, la foule de personnages, parfois bien trop nombreux, si bien qu’on s’y perd tantôt et qu’il faut un petit temps d’adaptation au début pour reprendre le fil. D’autant que le changement de graphisme à chaque saynète n'aide pas la lecture. Une fois rentré dans l’histoire, le scénario reste fidèle à lui-même : bondissant et nourri de suspens, rythmé par les disputes, les déceptions, les drames et les retrouvailles des uns et des autres, sans oublier le jeu bizarre et sadique de Mister Louis Offman… C'est assez inégal, avec parfois le sentiment d'une histoire qui ronronne et n'avance guère. Toutefois, on retiendra aussi quelques beaux passages un ton au-dessus : le flashback bien mené de Kris et Singeon (attention, grosse révélation sur le secret Véronique !) ou le final brûlant de lascivité par Sacha Goerg, franchement magnifique. Côté dessin, les valeurs sûres confirment par la beauté toute poétique de leur trait : Vivès et son épure, Sorel et la rigueur de ses crayons, Sécheresse et Goerg dans un style suggestif à l’aquarelle. Les jeunes Castanié et Stromboni séduisent quant à eux par leur griffe pop et arty. Bref, un tome 5 plus ou moins prenant au final, qui charme surtout par sa qualité graphique, en proposant une belle vitrine de jeunes et talentueux auteurs issus de la blogosphère, pour la plupart.
