L'histoire :
Alexandre et Blanche se rencontrent et font connaissance à la Brasserie de l’Isle Saint-Louis dans le cœur de Paris. Il lui montre le motif que s’était fait tatouer Margaux sur la nuque : un arbre inversé, avec les branches pour racines et les racines pour branches. Fait étrange, Blanche a déjà vu ce dessin à la Cathédrale de Chartres, édifice singulier ayant une tour gothique et une tour romane surmontée d’une lune, captant l’énergie d’en haut et la faisant rejaillir en bas… comme un arbre qui plante ses racines dans le ciel. Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre… C’est une sorte de message alchimique. Blanche propose à Alexandre de la suivre à Chartres. Céline interroge Dominique, alias Angelo, sur l’article de l’égorgeur de Bretagne et du portrait-robot de la police le désignant comme le suspect numéro 1. L’heure est grave pour la jeune femme, car elle est soupçonnée d’être la complice de l’égorgeur. Angelo nie en bloc ces accusations et lui jure qu’il est innocent. Angelo souhaite faire la lumière sur cette affaire en démasquant le vrai coupable. Céline reste à ses côtés pour l’aider à y parvenir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Intitulé Le vampire de Bretagne, ce quatrième tome clôt le premier cycle des Chemins de Compostelle. Qui est l’égorgeur de Bretagne ? Quelle est la signification de dessin d’Alexandre ? Les chemins de Céline, Alexandre, Angelo et Blanche vont-ils se croiser ? Toutes ces questions trouveront ici leurs réponses. Comme à l’accoutumée, Jean-Claude Servais développe un récit très documenté avec, en toile de fond, Jeanne d’Arc et Gilles de Rais, l’homme qui a inspiré le personnage de Barbe-Bleue dans le conte de Perrault. Le récit est lent et très bavard, avec son lot de précisions culturelles sur les particularités historiques et architecturales de la Cathédrale de Chartres, de notre Dame de Paris, des souterrains de Doué-la-Fontaine, notamment, ce qui a le don de freiner par moments la dynamique de l’histoire. Ce thriller champêtre fait cela dit la part-belle au terroir français. Au dessin, l’auteur ardennais, bien accompagné par les couleurs de Raives, pose son trait habituel proche des gravures, avec un soin particulier apporté aux décors et aux représentations historiques. Le final s’avère prenant, grâce à un scénario ménageant le suspense. Un second cycle est à venir avec les mêmes protagonistes, direction le sud de la France.
