L'histoire :
A la fin du XIXe siècle, six jeunes gens aux compétences variées et pointues, sont recrutés par une mystérieuse organisation œuvrant pour la couronne d’Angleterre. Après avoir combiné leurs intelligences pour surmonter haut la main toute une série d’épreuves, ils apprennent vaguement le but de leur enrôlement : ils vont devoir participer à moult chasses aux trésors, dont les richesses vont permettre le financement de ladite organisation secrète. Pour cela, ils ont accès à des techniques très en avance sur leur temps et doivent obéir aveuglément à leur « supérieure hiérarchique », la jolie balafrée Helena. Leurs recherches sont alors perturbées par l’intrusion d’espions œuvrant pour le compte d’un mystérieux « rival », le dénommé Edinger. Ils parviennent à neutraliser les espions, mais ne peuvent empêcher les informations de filer à l’ennemi. Ils décident alors de se hâter pour partir à la recherche du fameux trésor et le récupérer avant Edinger. En route sur le navire de guerre l’Alcibiade 3, ils doivent pourtant se dérouter vers l’Islande pour venir en aide à l’Alcibiade 2, attaqué de toutes parts…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’image du premier volet, cette suite nous propose de la grande aventure, certes trépidante et fleurant bon les embruns, mais pour laquelle on ne s’emballe pas vraiment. En cause : le scénario linéaire aux objectifs volontairement très vagues… et largement abracadabrants. Les personnages doivent accomplir d’étranges épreuves dans un univers bizarroïde, sans en connaître par avance les étapes et les motivations. Cela n’aide pas les lecteurs à s’identifier à ces 6 jeunes héros aux destins ahurissants. En deux mots caricaturaux, c’est un peu « le club des 5 part en vrille au royaume de Jules Verne ». Graphiquement, Eric Libergé a beau s’appuyer sur son trait le plus fin et appliqué, la mayonnaise ne prend pas. Le dessinateur utilise de multiples « copier-coller » de textures et d’éléments de décors issus de l’art nouveau. C’est pourtant relativement bien fait, Libergé jouant avec dextérité avec les outils informatiques, mais ça n’évite pas un sentiment de patchwork relativement perturbant. D’un côté, le dessinateur commet quelques erreurs (la cicatrice d’Helena a disparue à la p.7). De l’autre, il met en scène les attaques cannibales les plus horribles du 9e art (âmes sensibles s’abstenir), qui font véritablement le sel de ce second opus.
