L'histoire :
Deux campeurs sont retrouvés noyés au pied d’un arbre centenaire, le « chêne-tempête ». Mais aucune trace de déplacement des corps et aucun cours d’eau ne peut expliquer la noyade. Le CRPS (Centre de Recherche des Phénomènes Surnaturels) envoie donc sur place une délégation de chercheurs, avec pour mission de comprendre ce qui a pu se passer. Parmi eux, deux spécialistes des religions païennes, le professeur Pleston, alchimiste, et… Alexia, exorciste jeune et douée, récemment admise au sein de l’institution secrète. Ils prennent aussitôt la mesure du phénomène : l’esprit qui entoure le chêne-tempête maîtrise l’eau sous toutes ses formes. Le cadavre d’un berger est d’ailleurs retrouvé à proximité, certainement tailladé par des giboulées acérées. Mais Alexia est surtout obnubilée par les changements qui s’opèrent en elle. Lors d’une récente expérience, elle a reçu le lourd héritage spirituel de son aïeule, une véritable sorcière de Salem. Elle se rend compte à présent qu’elle lit parfaitement le latin, qu’elle est ambidextre et qu’elle fait tourner le lait ! Peu à peu, elle fait un rapprochement entre le phénomène du chêne-tempête, et la terrible « zone 85 » du CRPS, interdite d’accès depuis une catastrophe surnaturelle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les démons d’Alexia est un peu le pendant en bande dessinée de la série Chair de poule, romans d’épouvante pour ado. Alexia, la jeune héroïne à la personnalité complexe, affronte sans le moindre frisson des phénomènes paranormaux qui feraient mourir d’effroi le commun des mortels. La série n’y va pas de main morte sur les évènements surnaturels et leurs effets meurtriers. Ni tout à fait pour les enfants, ni résolument tournées vers un public adulte, les aventures d’Alexia sont à ce titre assez originales et restent parfaitement divertissantes pour un large public. Le coup de crayon « enfantin » de Benoît Ers permet de soulager les ambiances d’épouvante, tandis que le scénario de Dugomier charge la barque, sans hésiter à être bien gore. La colorisation de Scarlet renforce quand à elle les ambiances, tantôt bleues glacées, tantôt purpurines dynamiques, tantôt ocres passéistes, mais toujours inquiétantes. Riche en rebondissements, ce second épisode lève le voile sur quelques zones d’ombre savamment mises en place par les auteurs (Alexia entre dans la zone 85 et l’ancien directeur sort du coma !). Mais Alexia a encore beaucoup à faire et à apprendre sur elle-même, via notamment une approche de Yorthopia, pays mythique rassemblant toutes les connaissances occultes…