L'histoire :
Les obsèques d’une personne sont souvent l’occasion de se remémorer des anecdotes marquantes sur le défunt. Alors que la majeure partie du village se recueille autour du fils Ducousso qui enterre son père, Belin évoque à Philippe une de ces petites histoires qui illustre la connerie du défunt. Au moment des condoléances, Ducousso, qui a tout entendu, reconnait que son père n’était certainement pas une personne exempte de tout reproche, mais il prend conscience qu’il devra désormais apprendre à vivre seul. En quittant le cimetière, Philippe demande à son fils d’aller ouvrir la librairie et de déboucher quelques bouteilles pour accueillir les personnes qui se sont déplacées pour la cérémonie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La vie n’est pas un long fleuve tranquille… Philippe pourrait en faire son adage ! Au fil des albums, le lecteur suit le chemin de ce quinqua dont le parcours l’amènera à avoir plusieurs vies en une seule : après avoir perdu son emploi de cadre, il sera coiffeur dans les trains puis bouquiniste. Sur le plan personnel, il n’aura pas plus de stabilité : il connaîtra la joie de la vie en famille, le divorce, la dépression, l’amitié, l’euphorie de l’amour, etc. La magie de cette histoire réside dans sa capacité à nous captiver pour le quotidien de personnes qui n’ont rien d’extraordinaires. Ces Gens honnêtes sont justes humains, généreux, attachants avec leurs sentiments, touchants par leurs émotions et enthousiasmants de par leur personnalité. Dans ce récit plein d’humanité chacun pourra y trouver un peu de soi. Même si le nom de Jean-Pierre Gibrat apparaît sur l’album, c’est Christian Durieux qui a porté seul cette série jusqu’à son terme. La narration est plaisante et fluide. Sur le plan graphique, Christian Durieux nous sert une belle partition avec un trait enlevé. Le changement de technique de colorisation avec une tonalité plus douce donne une certaine fraîcheur à l’ensemble.