L'histoire :
La rousse Jenny, la métis Vicky et la maigrichonne Karine sont trois copines de lycée. Enfin, disons que les deux premières tyrannisent la troisième, qui ne les accompagne que pour leur servir que de faire-valoir. Fringues hyper sexy, rouge à lèvre tendance, string qui dépasse bien au-dessus du pantalon taille-basse… elles sont persuadées d’êtres totalement irrésistibles et elles n’ont pas tout à fait tord. Si une sortie ciné les tente, un coup de fil à 10 garçons en parallèle leur permet de faire un choix lorsque les prétendants s’agglutinent à la porte, un bouquet de fleurs à la main et l’œil mièvre. A moins de n’en choisir aucun… Car ces deux pestes matérialistes et futiles sont extrêmement difficile. A vrai dire, il n’y a guère qu’un mec qui les affole vraiment : John, parce qu’il a une grosse moto. Leur rivalité est sans limite pour être celle qui montera derrière le motard casqué. Aussi, préfèrent-elles souvent consacrer leur temps à une activité bien plus ludique : empêcher que leur copine Karine ne sorte avec Dan le romantique. Le prétexte ? Si Karine sort avec Dan, leur « belle amitié » de filles en souffrirait forcément…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les filles, planquez vos Jules : ces deux petites pestes de Nombrils reviennent, avec la même propension à transformer la gente masculine en zombie baveur, et à taper sur le système du sexe faible. Il faut reconnaître que les auteurs Delaf et Dubuc leur ont chargé la barque : insupportables, égocentriques, garces, futiles… Il y a de quoi virer sa cuti. Ici, rien de bien nouveau par rapport au précédent opus : la recette fonctionne plutôt bien, les idées de sketches sont loin d’être taries, autant exploiter le schéma jusqu’au bout. Graphiquement, le dessin est toujours moderne et stylisé, les couleurs sont acidulées : bref parfaitement dans le ton. Les petits plus de l’épisode : on découvre la famille de Vicky : père anglais, grande sœur rivale ; l’amour réciproque que se vouent Karine et Dan se consolide au fur et à mesure que les deux autres pestes leur font des crasses. Le petit moins : les ressorts comiques se placent dans la même veine qu’une multitude de BD humoristiques de gags en une planche, ici sur la thématique des ados nombrilistes. A noter, étant donné que les auteurs sont québécois, le décorum lycéen est plus proche de ce qu’on voit dans les téléfilms américains que de notre réalité franco-belge.