L'histoire :
Les policiers Pepper et Garcia patrouillent de nuit, sur leur moto, lorsqu’on leur signale par radio un tapage nocturne. Sur place, ils s’aperçoivent qu’ils sont chez un parrain de la mafia de Chicago, qui profite de ses vacances pour organiser une grosse fiesta pleine de gangsters. Les deux policiers n’ont alors guère le temps de s’exprimer : on les prend immédiatement pour les stripteaseurs commandés. Un peu vexé, Pepper tire un coup de feu en l’air pour se faire respecter… et se retrouve aussitôt braqué par une multitude d’armes. Ils n’ont dès plus le choix : il leur faut s’effeuiller…
Les médias de l’état sont en alerte maxi : un forcené a pris les bambins d’une école maternelle en otage et menace de tout faire sauter à l’aide de grenades et de ceintures d’explosifs ! La police encercle l’établissement et a établi un périmètre de sécurité pour maintenir les familles à l’abri. Or, plutôt que de s’adresser aux parents avec des paroles rassurantes, Pepper les panique. Une première explosion fait craindre le pire… Ouf, ce n’était que l’institutrice. Drapeau blanc à la main, les policiers Garcia et Pepper entrent alors dans l’école, pour « négocier »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Second recueil de gags pour nos Poulets du Kentucky, selon un concept humoristique solide : les historiettes mettent en scène un couple de flics motards, dans un état américain réputé pour l’élevage des poulets (d’où le double sens du terme). Les caractères antinomiques du couple héros sont alors à l’origine des situations comiques : la fliquette latino, très pro et un peu rigide, subit le zèle abruti de son compère, fils à papa. Le scénariste Hervé Richez, très pro, parvient à varier et renouveler les ressorts comiques, notamment en faisant intervenir en running-gag la mère de Garcia (interpellée). La série satisfait également à la nouvelle tendance narrative du registre humoristique, qui veut que la situation personnelle des personnages évolue lentement, au fil des gags, selon divers fils rouges (comme pour Les nombrils). Ici, c’est l’hypothétique lien de famille entre Garcia et Pepper (horreur !)… dont les tests ADN entretiennent savamment le suspens. De fait, la place du poulet (l’animal) est moindre dans ce second opus. Pour compenser, le dessinateur Olivier Saive, dont le dynamisme du trait est parfaitement en phase avec le registre comique, en met un peu partout, qui se baladent dans la nature…