L'histoire :
Le Choucas, détective privé peu sociable et un peu looser, se voit confier un nouveau contrat par une compagnie d’assurance. Il s’agit de trouver des indices permettant de prouver que le célèbre – et franchement pourri – Maître Pinacle n’est pas mort d’une simple apnée du sommeil durant un séjour au Tibet. Cela éviterait, en effet, de payer de rondelettes indemnités d’assurance-vie à sa veuve… A l’idée de faire de la grimpette sur les pentes enneigées de l’Himalaya, le Choucas se met sérieusement à l’entraînement : il gravit quotidiennement – et plusieurs fois ! – la bute Montmartre ! Quelques jours plus tard, il fait du shopping à Katmandou en compagnie de son jeune sherpa. C’est alors qu’il apprend que l’avocat a déjà été incinéré… ce qui annihile tout espoir de contre-expertise sur le corps. Malgré tout, le Choucas persiste et décide de se rendre à l’endroit où se trouvent les cendres du défunt, à Ghyaru, au pied de l’Annapurna. Huit jours de marche. En route, et alors qu’il fait halte dans une lamaserie, il retrouve une vieille connaissance, a priori reconvertie en moine bouddhiste…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Oui, vous ne rêvez pas, ceci est un bien un album de la collection Repérages, mais en grand format ! Explications : Lax applique dorénavant à son Choucas les mêmes techniques graphiques que celles utilisées sur l’Aigle sans orteil, son succès (mérité) de l’été 2005. Dupuis a alors profité de l’occasion et de la nouvelle notoriété de l’auteur pour accorder à la série une édition un peu plus prestigieuse – à la mesure de son excellence ! C’est donc sous cette forme particulière et sous ce nouveau titre, que le Choucas déploiera ses ailes à l’avenir ; et ce tome 1 est en fait tout bonnement le tome 7 des petits formats. Pour cette nouvelle enquête, le Choucas quitte Paris, une fois n’est pas coutume, et se transforme en globe-trotter au Tibet. On plonge donc avec délectation dans la narration experte, les commentaires cyniques du héros en voix off et un dénouement des plus désabusé. Le nouveau style graphique, « post-Aigle », marié à une mise en couleurs aux tonalités toujours jaunes-ocres, est toujours aussi somptueux. Au passage, Lax nous apprend qu’il s’est inspiré d’une anecdote authentique pour imaginer cette aventure, en faisant imprimer à la fin un vrai reçu maoïste émis à la suite de son propre rançonnement. Astucieux !