L'histoire :
Lincoln a bien du souci avec ses effectifs armés. Sur le front, la guerre lamine ses troupes, en ville, la conscription obligatoire ne fait plus recette. Pour s’y soustraire, il suffit de pouvoir payer 300 dollars. La révolte gronde dans les rues de New-York. Une bande de pilleurs résiste aux forces de police et saccage les rues. A leur tête, Patrick Merry, un irlandais violent. Il se rebelle contre les inégalités, les bourgeois, les noirs qu’il estime responsable de la guerre et les médias qui font le jeu de l’armée. Persuadé de la cause qu’il défend, Lincoln décide donc d’envoyer des factions militaires de combat dans les rues de la ville. Et forcément, quels sont les deux olibrius qui se font coincer entre le peuple et l’armée ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est devenu un plaisir renouvelé régulièrement : à chaque année son épisode des tuniques bleues. On retrouve donc dans cet album un célèbre duo de la BD : le sergent Chesterfield, au militariste primaire et au patriotisme naïf, et le caporal Blutch, dont la philosophie humaniste empiète largement sur la fumisterie. On prend grand plaisir à fêter leur trente années d’engueulade. Multipliant les anecdotes authentiques, Raoul Cauvin signe dans ce 45e tome, un scénario, certes moins caustique que les précédents, mais plus enclin à éclairer le lecteur sur un épisode méconnu de l’histoire de la guerre de sécession américaine. Il pousse même le détail jusqu’à reproduire fidèlement des gravures d’époque dans les cases. Au graphisme, Willy Lambil souligne l’histoire de manière vivante et fidèle. Sans être le meilleur de la série, cet album ne dénote pas sur le ton tout en se permettant une parenthèse historique plus forte que dans les autres albums.