L'histoire :
Carlito Quaranta, cubain et prodige du football de quinze ans, est la recrue vedette de l’ASO Luberon. Mais depuis quelques temps, l’adolescent est l’objet de tentatives de kidnapping de plus en plus musclées. Il est alors placé sous la protection de la police de Marseille, sous la responsabilité de Mlle la commissaire Autissier. Cette dernière demande à son compagnon Luka, sociologue et spécialiste de la criminologie en milieu urbain, de s’occuper de sa protection rapprochée. Luka et Carlito sont alors logés dans l’un des casinos de Président du club, le puissant homme d’affaire Bouquetto. C’est alors qu’un commando parvient à s’introduire dans le casino, à embarquer Carlito en hélico, semant la mort et le chaos sur son passage. Bouquetto fait alors appel à ses contacts de la mafia pour épauler Luka, dont il loue les qualités sportives. Peu de temps après, le groupe commando est identifié comme appartenant à la CIA. Le père de Carlito, introuvable depuis plusieurs jours, réapparaît alors, et explique la situation : depuis plus de vingt ans, il est un agent dormant castriste, se faisant passer pour un anti-castriste. Sorti du placard depuis peu, il a fait échouer une gigantesque opération contre Castro et s’est attiré les foudres de Washington…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chaque histoire de Luka se déroulant sur 2 albums, ce dixième tome clôt donc l’intrigue entamée au tome 9. Le premier volet se concentrait sur la protection rapprochée et les tentatives de kidnapping répétées d’un joueur de foot, avec une montée crescendo du suspens. Il se terminait alors dans une profusion d’explosions et de rafales de mitraillettes, sans livrer les raisons de cette sollicitude toute particulière. Cette suite fait rapidement la lumière sur l’affaire : bye-bye le milieu du foot, bonjour l’espionnage international. Car les talents d’avant-centre de Carlito importent peu, au regard des activités de son paternel qui ont mis en rogne la CIA. Sans doute l’intrigue géopolitique va-t-elle un eu trop loin : dans un pays occidental comme le nôtre, la CIA mettrait-elle une telle débauche de moyens, au mépris de tant de vies, pour régler ce type d’affaire ? Bien sûr, Luka est ze héros qui dénoue à lui tout seul la situation (qui a dit que la sociologie ne menait à rien ?). Peu importe : la trame géopolitique est cohérente et habilement ficelée, le rythme est soutenu et ponctué de scènes d’action trépidantes… que demande le peuple ? L’air de rien, Luka s’impose de plus en plus comme une série de qualité, au sein de l’excellente collection Repérages.
