L'histoire :
Américain d’origine cubaine et footballeur surdoué, Carlito n’a que 15 ans lorsqu’il signe pour 5 ans à l’ASO Luberon, un club plutôt ambitieux de la région de Marseille. Les Seurbier, le couple français qui l’héberge, sont très gentils, mais ils se chamaillent perpétuellement, même quand il s’agit d’accueillir son père à l’aéroport de Marignane. Le papa de Carlito n’apparaît pas à la porte de débarquement et ne répond même pas à son téléphone portable. Après avoir conduit un Carlito contrarié à l’entraînement, les Seurbier retrouvent leur maison vandalisée de la cave au grenier. De son côté, à la sortie du stade, deux latinos louches tentent de kidnapper le gamin. Ce dernier ne doit son salut qu’à l’intervention inopinée d’un riverain. L’affaire est alors placée entre les mains du commissaire Ingrid Autissier, petite amie de Luka, sociologue de métier, chez qui Carlito trouve un hébergement providentiel. Mais les choses se gâtent rapidement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le synopsis de cette nouvelle enquête trouve son origine dans le milieu du foot, activité d’ordinaire méprisée par les artistes. Voilà un pied de nez de départ original et fort bienvenu ! Plus les épisodes de Luka s’enchaînent, et plus la série se bonifie. Cela est du à la parfaite maîtrise du profil psychologique des protagonistes et à leur encrage fidèle dans notre réalité. Le dessin réaliste de Gilles Mezzomo ne s’attarde pas sur les détails et retranscrit l’intrigue scrupuleusement et avec dynamisme dans un décor contemporain. Dans le premier épisode de ce nouveau diptyque, Denis Lapière fait une nouvelle fois montre de son talent de scénariste, en imposant un rythme effréné. Le héros, Luka, n’entre en jeu qu’après une première moitié d’exposition, dans laquelle Carlito tient le premier rôle. A partir de ce moment, l’histoire s’accélère. Course-poursuite de voitures à travers champs, explosions, commandos, fusillades ! Décidément le jeune prodige du foot déchaîne les foules ! En arrière plan se profile une intrigue plus politique, le papa de Carlito étant un anticastriste notoire. Cette zone d’ombre sera sans doute révélée au prochain épisode.