L'histoire :
En ce premier dimanche de juillet 1960, oncle Paul rend visite à ses neveux et les couvre de cadeaux sous forme de bande-dessinée avant de leur raconter la suite des aventures de la journaliste Juliette de Sainteloi. Tout redémarre en juin 1940 alors que l’armée allemande entre dans Paris. Alors que la population est horrifié par cette invasion, Juliette refuse de leur donner de l’importance en les regardant défiler. Elle préfère profiter du véritable événement du jour : l’anniversaire de sa meilleur amie Léa. Rassemblé en petit comité, tout le monde passe un excellent moment festif. Malheureusement, l’horreur les rattrape… Un peu partout, les juifs sont arrêtés et emmenés par les nazis. Les grandes entreprises comme les logements privés sont réquisitionnés pour y loger officiers et dignitaires allemands. C’est donc aussi le cas pour la demeure de la famille de Sainteloi qui est contrainte d’accueillir le major Ernst Surich et l’ordure qui a causé la mort du père de Juliette, Von Riblach ! Continuant de travailler comme grand reporter pour un journal clandestin, la jeune femme voit encore l’horreur s'accentuer lorsque les allemands emmènent son amie juive Léa et toute sa famille pour les déporter au camp de Majdanek…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, Juliette est la jeune fille qui a croisé la route du groom ayant inspiré Spirou à Rob-Vel. Pour la troisième aventure de la jeune femme, le scénariste Yves sente la place en plein conflit de la seconde guerre mondiale. Il survole les grands événements qui ont marqué le conflit mondial, et nous montre surtout la quête d’après-guerre dans laquelle l’héroïne se lance à la fois pour dénoncer l’horreur des camps de concentration et d’extermination, mais surtout pour retrouver sa meilleure amie Léa. Persuadée que cette dernière aurait survécu, la journaliste-reporter se lance seule dans une mission de sauvetage et prouve une nouvelle fois qu’elle n’a pas froid aux yeux. Trois ans après l’aventure précédente, ce nouvel album réussit parfaitement à divertir en proposant une fiction s’inscrivant au cœur d’un événement historique. Si l’effroi est bien présent, l’espoir reste l’élément central du scénario. Aux dessins, Laurent Verron a définitivement quitté son style cartoonesque de Boule et Bill pour un trait semi-réaliste captivant aux inspirations vintage et rétro. Isabelle Rabarot se charge de sublimer l’ensemble avec sa mise en couleurs. À noter qu’un quatrième album se déroulant en 1955 et s’intitulant Le bonheur de dire Maman est prévu.
