L'histoire :
Millie, la gentille nounou de Louise, apporte à Mademoiselle Louise un énième paquet envoyé par son milliardaire de papa via la poste. C’est un collier de perles gigantesque ! Louise est folle de joie, étonnamment, car elle est lassée des sempiternels cadeaux paternels censés faire pardonner son absence. Millie comprend rapidement pourquoi : elle s’aperçoit que la fillette utilise le collier de perles en tant que… corde à sauter !
Dans le somptueux parc de la somptueuse propriété où habite Louise, il y a un gentil jardinier. Celui-ci explique à Louise que les rosiers demandent un soin particulier tout au long de l’année, pour ne fleurir qu’une fois. Il lui explique les coccinelles et les pucerons, le purin pour faire de l’engrais, le poème de Corneille, la légende d’Aphrodite… Pendant ce temps, Dédé la déveine s’apprête à commettre son énième tentative de kidnapping. Il s’approche en vélo de la propriété, tandis que le jardinier part de la propriété avec un plein chargement de brindilles pour faire du compost. Lorsque les deux se croisent, une abeille sort de la remorque du jardinier et vient le piquer au postérieur. Il découvrira alors qu’il est allergique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initialement publiée chez Casterman, puis dans la collection Punaise à partir du tome 3 (avec la réédition des 2 premiers volumes sous cette bannière), voilà que Mademoiselle Louise change encore de format ! Faut-il en déduire un dépit (relativement légitime) des auteurs de voir leur boulot publié dans des dimensions toutes riquiqui ? Toujours est-il, qu’effectivement, il est plus agréable de lire en grand format pour à peine 1 euro de plus. Ces considérations formelles mises à part, ce 4e recueil d’historiettes se situe dans la lignée des 3 précédents opus. Mademoiselle Louise est plus que jamais triste de ne pas voir souvent son richissime papa ; le papa rivalise toujours de folie pour assouvir les moindres désirs de sa fille chérie ; Dédé la déveine tente un peu moins de kidnapper Louise ; le pauvre Richard demeure le compagnon de jeu préféré de notre petite nantie. Peut-être, toutefois, y a t-il moins de percutions zygomatiques dans les chutes concoctées par Sergio Salma, ce qui permet de laisser une plus grande marge d’existence à la poésie qui s’en dégage… Au dessin tout en rondeurs, André Geerts, pur émule de l’école graphique franco-belge, fait toujours évoluer des petits personnages trognons dans de vastes décors, demeurant d’une infinie tendresse.