L'histoire :
Mademoiselle Louise est la fille d’un des hommes les plus riches de la planète, Antoine Monet. Ce papa milliardaire vient d’ailleurs de faire la couverture de Flouzz (le mag des forts en thune), en tant que manager de l’année. Il est tellement riche, que tout ce que sa fille chérie réclame, il le lui fait livrer dans les meilleurs délais. Par exemple, quand elle veut faire une cabane dans un arbre, son papa lui en fait construire une avec jacuzzi et salle de squash intégrée ! Ou encore, quand elle veut s’informer en regardant les infos, son papa fait fabriquer des journaux télévisés en direct, qui ne diffusent que des bonnes nouvelles, spécialement pour elle. Ce genre d’attentions agace fortement Louise. Elle préfèrerait mille fois que son papa vienne lui rendre visite plus souvent. Un mercredi sur 12, ça ne fait pas beaucoup tout de même… Elle tue donc le temps en jouant avec le petit voisin pauvre, Richard, bravant les interdictions de sa nurse Millie. Livrée à elle-même dans ce parc gigantesque qui lui sert de jardin, il faut alors se méfier de Dédé-la-veine, un malfaiteur qui rêve de la kidnapper pour réclamer une rançon faramineuse. D’un autre côté, elle ne craint pas grand-chose : il est tellement nul, ce looser de Dédé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelle est donc cette série dont le tome 1 parait conjointement au tome 3… mais sans tome 2 ? En fait, Mademoiselle Louise fut originellement publiée en 1993 dans le catalogue Casterman. Le premier recueil de ses aventures intègre aujourd’hui la collection Punaise de Dupuis (les BD à lire dès 6 ans), au moment où un nouveau recueil (tome 3) totalement inédit est édité. Le tome 2 fera donc également son apparition dans la collection au premier semestre 2008. Bref, ceci explique cela. 14 ans séparent donc les deux recueils d’historiettes humoristiques, mais le ton reste exactement le même : un humour bon enfant et néanmoins assez subtil. La séquence sur les infos télé et celle sur les machines à sous, lourdes de sens, vont d’ailleurs au-delà de l’humour simplement enfantin. Le scénariste Sergio Salma fait donc une nouvelle fois montre d’un immense savoir-faire, parvenant à s’adresser à deux publics de classes d’âges différentes en même temps. Au générique, le dessinateur André Geerts se fait épauler par Mauricet et passe la main de la couleur à Benoît Beckaert, en souplesse. Au rayon des nouveautés, nous découvrons également deux protagonistes tous frais : le fameux papa trop-occupé-pour-s’occuper-de-sa-fille (qui ressemble physiquement à Olrik de Blake et Mortimer) fait enfin son apparition, accompagné de son homme de confiance, le rigide et austère Monsieur Scanaire…