L'histoire :
Les recherches de la botaniste Diane n'étant plus financées, elle va devoir rentrer très prochainement à Londres au grand dam de son neveu Hector qui refuse de quitter la Palombie et ses amis les marsupilamis. D'ailleurs, alors que l'heure du décollage approche, la tantine n'arrive pas à mettre la main sur le jeune garçon. En compagnie de son nouvel amoureux, George, Diane mène l'enquête dans toute la ville de Chiquito, mais personne ne semble avoir vu un jeune garçon européen aux cheveux roux... Pendant ce temps, dans la jungle palombienne, Marsu est en pleine dépression depuis qu'il a appris que ses amis humains allaient quitter le pays pour retourner en Angleterre. Le marsupilami se rend à « Marsuforrestland » et visite avec nostalgie le lieu totalement abandonné. Il récupère une photo de famille qu'ils avaient pris tous ensemble... Ce qu'il ignore, c'est qu'Hector est toujours bel et bien là et au cœur même de la jungle. En effet, sans qu'il sache pourquoi, Hector s'est de nouveau transformé en marsupilami ! Ne voulant pas rentrer au pays, l'enfant y voit là une bonne occasion de vivre définitivement en Palombie avec ses amis, le Marsu, sa femme et leurs trois enfants... Reste à voir si la famille marsupilami sera prête à accepter un nouveau mâle parmi eux, quand bien même il s'agit d'un hybride mi-homme mi-marsupilami...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la première partie de cette nouvelle aventure prévue en deux volumes, le scénariste Stéphane Colman avait l'idée saugrenue de transformer le jeune Hector en marsupilami. Évoquant la recherche d'identité et d'une place au milieu des autres, l'auteur ne faisait qu’égratigner le sujet dans un scénario peu inspiré. Dans cette seconde et dernière partie, Hector se retrouve de nouveau changé en marsupilami. Grâce à cette métamorphose, il compte échapper à son retour à Londres. Si l'idée est une nouvelle fois intéressante, l’exécution se révèle assez laborieuse. En effet, l'auteur enchaîne les événements saugrenus, au risque de perdre le lecteur. Ainsi le marsupilami a perdu son agilité légendaire, sa famille n'est plus amie avec Hector devenu un mâle dominant mettant à mal l'équilibre familial. Le guépard n'est plus le prédateur de la jungle, mais il s'improvise psy pour le Marsu et un indien chahutas... Bref, si l'idée de départ pouvait être intéressante, l'ensemble manque d'inspiration. Heureusement, Batem met toujours l'ensemble en images de manière somptueuse. Les pages sans textes sont d'ailleurs sans aucun doute les plus réussies de l'album. Entre la ville où se mélangent anciens bâtiments et constructions issus de la mondialisation, la jungle foisonnante où la faune et la flore s'expriment pleinement, rien ne manque au dépaysement. Cette conclusion plaira peut-être quand même aux plus jeunes.