L'histoire :
Au sein de la république populaire de Chine, vit un homme du nom de Xing Yùn. Ce dernier pourrait passer totalement inaperçu au milieu de ses congénères, s'il n’était pas l’homme le plus malchanceux du monde, voire de l’univers. Entre les taxis qui l’éclaboussent, sa valise qui s’ouvre dans la rue, les pots de fleurs qui l’assomment et les bouches d’égout dans lesquels il tombe, le chinois enchaîne catastrophe sur catastrophe ! Pour conjurer le mauvais sort, Xing Yùn a rassemblé tous les porte-bonheurs du peuple chinois et même ceux des occidentaux... mais rien n’y a fait. Le malchanceux a alors décidé de se retirer dans un monastère, mais malheureusement la poisse l’a suivi jusque-là. Après avoir mis le feu au lieu de spiritualité, Xing Yùn s’en est remis au plus sage des moines qui lui a confié un secret de la plus haute importance. De l’autre côté du monde, vit une créature légendaire dont les poils assureraient 100% de chance à son heureux possesseur. Ni une ni deux, Xing Yùn prend un vol en direction de la Palombie afin de retrouver la créature qu’on nomme marsupilami et lui voler une touffe de sa toison. Après de très nombreuses péripéties, le chinois arrive enfin en Palombie, après 32 jours de voyage. Pendant ce temps sans se douter une seconde de ce qui se trame, Marsu passe du bon temps avec sa famille et ses confrères venus de tous les coins de la région pour fêter une triple naissance…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un 30ème tome très décevant, on attendait ce nouvel album avec pas mal d’impatience et d’espoir. Or après la lecture, notre déception est encore plus grande. Commençons tout de même par le positif : la mise en images de Batem est toujours de grande qualité. En tant qu’ancien élève et héritier de Franquin, le dessinateur offre de splendides graphismes avec une jungle luxuriante, des créatures marsupiales attachantes ou encore des gags visuels très efficaces. Hélas, le bât blesse une nouvelle fois du côté du scénario de Stéphane Colman. Le récit reprend deux intrigues débutés dans l’album précédent, avec la guerre entre les tribus chahutas et kouyonés (bof) et la réunion entre une kyrielle de marsupilamis différents (rebof). En plus de cela, un troisième arc débute avec un malchanceux chinois voulant des poils de marsupilami pour lui porter chance (encore bof). Au final ça donne lieu à un scénario presque totalement en récitatif, où l’accent est surtout mis sur les situations gaguesques sans dialogues. L’ensemble se révèle du coup assez léger et les gags à base de gamelles et bourre-pif vite répétitifs… À part les plus jeunes, difficile de croire que les autres lectorats seront convaincus et satisfaits par ce nouveau tome. Notre marsupial jaune à pois noirs préféré semble s’être égaré sur une mauvaise piste. On espère vraiment qu’il trouvera un second souffle lors de sa prochaine aventure…