L'histoire :
En compagnie du beau Georges, la botaniste Diane teste le psycho-transmetteur de fluides cérébraux qu’il a mis au point. Elle doit penser au message qu’elle veut lui envoyer et via un système de télépathie, Georges va le comprendre. Pleine d’espoir, elle lui envoie clairement le message « dis-moi que tu m’aimes et embrasse-moi » ! Hélas, Georges comprend que son amie pense à un cornichon… En colère, la botaniste annonce qu’elle a hâte de quitter la Palombie et de rentrer au pays ! En effet, elle a appris depuis quelques semaines que ses recherches n’étaient plus financées et qu’elle devait retourner à Londres d’ici quinze jours. Tombant des nues en apprenant la nouvelle de cette manière, son neveu ne veut pas partir et il décide de fuguer pour se cacher dans la forêt. Suivi par le marsupilami qui tente de le protéger des dangers palombiens, Hector n’en fait qu’à sa tête et finit par faire une chute quasi mortelle ! Reprenant connaissance dans la grotte du sorcier chahutas Touhtankilosé, Hector se voit proposer d’exaucer son plus grand souhait : devenir un marsupilami ! Après quelques incantations et formules magique, Hector se retrouve doté d’une truffe, d’oreilles velues, d’un pelage jaune et noir ou encore d’une longue queue souple et puissante, caractéristique du marsupial de la forêt palombienne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après quelques albums linéaires et peu passionnants, Stéphane Colman nous propose une toute nouvelle aventure où le jeune Hector se retrouve métamorphosé en marsupilami. On s’attend donc à un scénario plus rythmé que les précédents, puisqu’on découvre dès la première page la transformation... Hélas, le scénariste retombe rapidement dans ses travers, en partant dans un flashback d’une vingtaine de pages, qui nous explique comment le héros en est arrivé là. Ensuite, l’intrigue en elle-même n’est pas diablement passionnante, malgré son articulation sur deux récits parallèles. D’un côté, la tantine d’Hector chouine et se met en colère parce que Georges ne comprend pas qu’elle est amoureuse de lui (originalité, quand tu nous tiens). De l’autre, le jeune garçon découvre qu’être marsupilami ne s’improvise pas et qu’il n’est pas évident d’être soi dans la peau d’un autre… Rajoutez à cela une cuillérée d’incohérence et une louche de clichés et poncifs et vous aurez compris qu’on se trouve clairement dans une histoire sans grand intérêt. Heureusement, face à cette aventure trop classique et linéaire, le trait de Batem fait toujours merveille. Que ce soit dans des grandes cases où il met parfaitement la faune et la flore palombiennes à l’honneur ou dans son aisance à mettre en scène les créatures dangereuses butant face au redoutable marsupilami, le dessinateur nous livre une très bonne partition, digne d’André Franquin. Un 33ème tome oubliable... qui plaira peut-être aux plus jeunes.