L'histoire :
Benjamin participe avec ses petits copains de classe (de crèche ?) à une sortie estivale en campagne. Monsieur Joyeux, leur maître, leur fait partager les beautés de la nature : les paysages, leurs fleurs… Grognon de nature, le garnement détruit les fleurs en criant « pas beau ! ». Puis le maîtres s’extasie devant ne libellule posée sur une souche. Sitôt le groupe parti, Benjamin écrase la libellule avec son pied en criant « pas beau ! ». Puis le maître repère une oie en train de couver ses œufs. Benjamin n’y résiste pas, il se rue sur le volatile en criant ! Ses camarades trouvent cela assez plaisant et ils l’imitent tous en chœur… et l’oiseau s’envole. Mais en courant dans sa direction, les enfants piétinent les œufs ! Catastrophé, le maître leur explique qu’ils ont tué tous les futurs petits poussins… et le groupe éclate en sanglot. Sauf Benjamin, qui continue à s’en prendre aux oies : « Pas beau ! ». Quand sonne l’heure de midi, les enfants se ruent à table. Fidèle à son caractère, Benjamin bouscule et double tout le monde. Le maître le renvoie alors tout eu bout de la queue. Dans l’assiette, les enfants découvrent alors… une omelette !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, il est toujours aussi abominablement odieux, ce Benjamin ! Il est même le parfait exemple de ce que le public cible de cette série ne doit surtout pas faire. Ce type de comportement infernal qui accumule les bêtises est un biais astucieux et accrocheur pour les enfants âgés de 3 à 6 ans. Car les maternelles peuvent tout à fait s’adonner à ce type de lecture majoritairement visuelle : il n’y a (quasiment) pas de texte. Les rares phylactères qui jonchent ces 32 planches délivrent toujours la même interjection : « pas beau ! » (d’où le titre). Outre la découverte d’un caractère insupportable à ne surtout pas emprunter, nos chères têtes blondes feront également une petite balade en pleine nature. Evidemment, ces péripéties et le type de dessin qui les sert, sont relativement limités pour quiconque sait lire ces quelques lignes… La collection Puceron a néanmoins le mérite d’initier les plus jeunes à la lecture d’une bande dessinée.