L'histoire :
Dans le haut château ténébreux où elle habite, Mélusine se fait copieusement enguirlander par le fantôme de « Madame », en raison d’une tâche dans la salle de bal. Mais la tâche se transforme en trou béant, lorsque surgit du sol un nain chevauchant un dragon géant, à la poursuite d’une fée. Cette fée, c’est Mélisande, accusée par le nain de voler son or dans son gisement. Très mécontent, le nain se rembourse d’ailleurs en piquant un chandelier en or sur un pilier de la salle de bal du château… puis il repart avec son dragon. Plus tard, à son école de magie, Mélusine fait la connaissance de Mathys, un nouvel élève noir, dont le papa est marabout. Elle prend sa défense, car ses autres camarades le harcèlent, en raison de son incompétence à produire de la magie. Selon eux, les gris-gris, les amulettes et les fétiches ne sont assurément pas de la magie. Le cours de leur professeur est ensuite perturbé par une invasion de chats. Mélusine comprend aussitôt qu’il s’agit d’une visite impromptue d’Igor, venu la chercher à la demande de son père. Mélusine rentre aussitôt chez elle, accompagnée de Mélisande. Son père a une nouvelle grave à lui annoncer : sa femme (la mère de Mélusine) a demandé le divorce…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 25 tomes déclinés sur un mode relativement humoristique, léger et magique, il y a enfin du nouveau du côté de la série Mélusine. Auteur complet de la série depuis qu’il a repris les rênes du scénario à François Gilson (au tome 21), Clarke révolutionne en effet en profondeur les relations familiales entre ses personnages. Sur fond de divorce entre les parents de l’héroïne, une gentille sorcière, nous apprenons soudain des secrets de familles fondamentaux (que nous tairons pour conserver l’intérêt à la lecture). Et non content d’avoir généré cette tempête familiale, Clarke accorde alors à son intrigue un souffle nouveau, qui transgresse le cadre de la « bédé à papa » pour lorgner du côté de la saga d’heroïc-fantasy ! Or la dernière page arrivée, nous découvrons que tout cela n’était qu’une phase de mise en bouche, vers une suite encore prometteuse de grands bouleversements à venir au tome 26. Pour autant, l’auteur n’oublie pas de respecter le ton humoristique inscrit dans l’ADN de Mélusine, avec des répliques décalées (l’ourson) et des interludes foutraques (l’attaque de la limace géante). Le prochain tome sera assurément décisif quant à l’avenir de la série.